Une centaine de salariés de D’Aucy ont fait grève pendant une heure, devant le siège social, ce jeudi 13 mars 2025, en matinée, à Theix-Noyalo (Morbihan). Cette protestation, inédite, intervient après l’annonce de la suppression de 63 postes dans la branche légumes et plats cuisinés en conserve. Des salariés ont également débrayé dans deux usines, à Locminé et Saint-Thurien (Finistère).
Par Julie SCHITTLY.
Une semaine après l’annonce de la suppression de 63 postes chez D’Aucy, une centaine de salariés ont débrayé pendant une heure, devant le siège social, ce jeudi 13 mars 2025, à Theix-Noyalo, près de Vannes (Morbihan).
Les visages fermés, ces employés souhaitant tous garder l’anonymat exprimaient une même colère
lors de ce mouvement inédit. On est là en soutien à nos collègues concernés, pour montrer notre mécontentement vis-à-vis de cette réorganisation, et notre inquiétude pour l’avenir
, indiquait une salariée qui travaille pour la branche légumes et plats cuisinés en conserve depuis une vingtaine d’années.
Une réorganisation justifiée par « une baisse structurelle du marché », indiquait, jeudi dernier, Alain Perrin, directeur général d’Eureden, qui ajoutait vouloir « mieux armer son entreprise pour l’avenir en préservant un maximum l’emploi ».
« C’est du gâchis »
C’est du gâchis, on n’aurait jamais dû en arriver là !
s’exclamait une autre salariée, en fin de carrière, trente-six ans d’ancienneté en CDI et quarante ans de boîte. J’ai connu de très belles années…
Une troisième, employée à Theix-Noyalo depuis 2019, se disait révoltée « que certains collègues aient appris la suppression de postes en lisant Ouest-France ». D’autres évoquaient de nombreux départs à la retraite non remplacés, des contrats à durée déterminée non renouvelés.
« Ici, on ne manifeste jamais d’habitude, on est des moutons sages
… Sauf cette fois », résume, grinçant, un salarié dont le poste a été supprimé.
Des débrayages dans deux usines
Peu après ce débrayage au siège, ce sont une centaine de salariés des usines de Locminé et Saint-Thurien (Finistère) qui ont à leur tour manifesté leur mécontentement, ce jeudi midi. Huit postes sont supprimés dans la première, 50 le seront en 2026 dans la deuxième.
Un premier débrayage spontané a eu lieu vendredi 7 mars, à l’usine du Faouët, où huit postes sont supprimés et 30 postes pourraient l’être en 2027, dès le lendemain de l’annonce du plan de départs volontaires.
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