Fonderie de Bretagne : l’offre d’Europlasma se concrétise, les salariés se méfient (H.fr-12/03/25)

ur les trois offres déposées, l’administrateur judiciaire estime que celle d’Europlasma est envisageable.
© Loic VENANCE / AFP

Le tribunal de commerce de Rennes a accordé ce mercredi 12 mars une prolongation à la période d’observation de la Fonderie de Bretagne, suite à l’offre de reprise déposée par Europlasma, qu’il a qualifiée de « construite ».

Par Lea DARNAY.

Tout n’est pas perdu. Le fabricant et fournisseur de pièces en fonte pour l’automobile évite de justesse la liquidation judiciaire. Le tribunal de commerce de Rennes a accordé ce mercredi 12 mars une prolongation d’un mois de la période d’observation à la Fonderie de Bretagne (FDB), implantée à Caudan (Morbihan), suite aux récentes offres de reprises déposées le 4 mars dernier. « Sur les trois offres déposées, l’administrateur judiciaire estime que celle d’Europlasma est envisageable », confirme Maël Le Goff, représentant syndical CGT, n’ayant pas d’informations sur les deux autres.

La fonderie produira bientôt des obus

À son dépôt, l’offre d’Europlasma avait été qualifiée de « très complète » par la direction dans un communiqué. Le groupe français, spécialisé à l’origine dans le traitement et la valorisation des déchets dangereux, veut réorienter la production de la fonderie des pièces automobiles vers les obus.

« Le tribunal aimerait une cession mi-avril », confie le délégué syndical CGT. Si l’ancienne usine de Renault est sauvée, Maël Le Goff déplore la perte d’emplois : « On sait en tout cas que 40 emplois (sur près de 300 – NDLR) seront supprimés, comme une partie de nos accords d’entreprises. »

« On sait très bien que le plan de sauvetage a été aiguillé par la direction interministérielle aux restructurations d’entreprises, pour contribuer à l’augmentation de la fabrication d’obus », assure l’élu CGT. La diversification souhaitée et entamée depuis des années pour ne plus dépendre des commandes de Renault, notamment avec un investissement dans des machines neuves de 150 millions d’euros – dont 10 millions d’euros en 2024 –, n’aura pas servi, puisque Europlasma souhaite concentrer l’activité uniquement sur la fabrication d’obus, comme dans son autre site des Forges de Tarbes, racheté en 2021 par le groupe landais. « Sur le volet industriel, nous ne sommes pas rassurés, s’inquiète Maël Le Goff. Nous sommes convaincus que, pour tenir dans la durée, il faut se diversifier ».

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Source:https://www.humanite.fr/social-et-economie/armement/fonderie-de-bretagne-loffre-deuroplasma-se-concretise-les-salaries-se-mefient

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