À Brest, 50 magistrats, avocats et policiers hostiles à la réforme de la police judiciaire. ( LT.fr – 17/10/22 – 15h01 )

Rassemblés sur les marches du palais, les acteurs de la justice ont symboliquement brandi une affiche portant le slogan « Touche pas à ma PJ ».
Rassemblés sur les marches du palais, les acteurs de la justice ont symboliquement brandi une affiche portant le slogan « Touche pas à ma PJ ». (Photo Le Télégramme/Arnaud Morvan)

« Touche pas à ma PJ ». Ce lundi 17 octobre 2022, une cinquantaine de magistrats, avocats et policiers brestois ont manifesté leur hostilité au projet de réforme de la police judiciaire.

Ce lundi 17 octobre 2022, une cinquantaine de magistrats, avocats, policiers d’active et policiers retraités brestois ont manifesté leur hostilité au projet de réforme de la police judiciaire porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et Frédéric Veaux, patron de la Police nationale (DGPN).

Rassemblés sur les marches du palais, les acteurs de la justice ont symboliquement brandi une affiche portant la formule « Touche pas à ma PJ ». Un clin d’œil au slogan de SOS Racisme (« Touche pas à mon pote ») comme pour mieux signifier le soutien « unanime » aux « quinze enquêteurs de service de police judiciaire de Brest » avec qui les uns et les autres « travaillent au quotidien sur des enquêtes de criminalité organisée exigeantes et complexes et dont ils souhaitent louer les compétences et la rigueur », dixit Céline Verdier, juge d’instruction, au nom du collectif.

« Deuil de l’indépendance »

« Nous demandons que la PJ ne soit pas concernée par la départementalisation, que les moyens de lutte contre la grande criminalité et la délinquance économique et financière, déjà insuffisants, soient préservés, afin de ne pas avoir à faire le deuil de l’indépendance et qualité des enquêtes », a expliqué la magistrate.

Pour l’ensemble des manifestants, la mise en œuvre de la réforme, envisagée au 1er janvier 2023, signifiera le sacrifice d’une « filière hautement spécialisée sur l’autel du traitement de masse de la délinquance du quotidien ». Avec, à la clé, le risque d’une « atteinte au secret des enquêtes qui seront suivies en temps réel par l’autorité préfectorale et par le ministère de l’Intérieur ».

Source : À Brest, 50 magistrats, avocats et policiers hostiles à la réforme de la police judiciaire – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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