À Brest, 500 personnes demandent l’abandon du projet de loi sur l’immigration. ( LT.fr – 25/03/23 )

Environ 500 personnes se sont rassemblées, samedi 25 mars, pour dire non au projet de loi sur l’immigration.
Environ 500 personnes se sont rassemblées, samedi 25 mars, pour dire non au projet de loi sur l’immigration. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

500 personnes se sont rassemblées, samedi 25 mars à Brest, pour demander l’abandon du projet de loi Asile et immigration. Si l’examen du texte en un seul bloc n’est plus d’actualité, le gouvernement prévoit toujours de faire passer son contenu par petits bouts.

À Brest, comme dans beaucoup de villes en France, les opposants à la politique du gouvernement ne lâchent pas la rue. Entre deux manifestations contre la réforme des retraites, un nouveau rassemblement était organisé samedi 25 mars 2023, au départ de la Place de la Liberté. Cette fois, pour demander l’abandon pur et simple du projet de loi Asile et immigration, porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Pour rappel, le texte propose la régularisation des étrangers qui travaillent dans les secteurs en tension. Mais avec cette loi, un non-renouvellement de titre de séjour aboutirait à une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et à un placement systématique en centre de rétention administrative (CRA).

« Pas dupes du découpage »

Mercredi 22 mars, lors de son interview télévisée, le président Emmanuel Macron, bousculé par la réforme des retraites, a décidé de repousser l’examen du projet de loi, initialement prévu mardi 28 mars. Mais les organisations ont maintenu l’appel national à manifester, lancé par le collectif « Uni.e.s contre l’immigration jetable », qui regroupe plusieurs associations, syndicats et collectifs.

Des citoyens avaient sorti des pancartes très hostiles au projet du gouvernement.
Des citoyens avaient sorti des pancartes très hostiles au projet du gouvernement. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Ce samedi, près de 500 citoyens représentant de nombreux collectifs se sont rassemblés place de la Liberté, à partir de 13 h 30, avec le renfort de quelques étudiants de l’AG des luttes partis de la Fac Segalen. « On n’est pas dupes. Macron a annoncé que le projet de loi ne sera pas retiré mais que les propositions du gouvernement seront reprises dans le cadre de différents textes, présentés dans les semaines à venir. L’objectif évident étant de diviser les résistances. Nous demandons le retrait du projet, non pas son découpage en une, deux, ou trois lois », a exhorté un représentant d’Adé Brest.

Une vision « utilitariste »

Membres de 100 pour un Toit, mais aussi de Digemer, Angélique et David hébergent deux familles étrangères à Guipavas. Ce couple dénonce la vision très « utilitariste » du projet du gouvernement. « C’est comme une gare de triage qui va dire : vous, on veut bien de vous, et vous, non. On durcit les règles, pour décourager les gens de venir en France, et leur dire que le pays n’est pas un bureau d’aide sociale. Mais en vérité, c’est déjà le cas. Contrairement aux discours racistes, en France, les sans papiers n’ont le droit à rien, à part l’aide médicale d’État. Ils ne dépendent que de la charité et des aides alimentaires ».

David et Angélique hébergent deux familles d’origine étrangère.
David et Angélique hébergent deux familles d’origine étrangère. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Pour les militants des différentes organisations qui ont pris la parole, ce samedi, ce projet de loi « conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrants. C’est une remise en cause du droit d’asile ». Le rassemblement qui s’est déroulé dans le plus grand calme, s’est achevé à 15 h. Vigilantes, les forces de l’ordre n’ont cette fois pas eu à affronter une manifestation sauvage.

Source : À Brest, 500 personnes demandent l’abandon du projet de loi sur l’immigration – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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