À l‘appel de la CGT, de SUD et de la CFDT, un mouvement de grève a débuté ce mercredi 6 décembre au CHU Brest-Carhaix. L’intersyndicale s’érige contre le projet de réorganisation des services de soins.
Nouvelle mobilisation au CHU de Brest-Carhaix, ce mercredi 6 décembre 2023. L’intersyndicale CGT, SUD, CFDT a appelé l’ensemble du personnel à la grève avec possibilité de débrayage, pour dénoncer « le projet de réorganisation des services de soins en cours, imposé par la Direction (projet « Travailler ensemble ») ». Un rassemblement a débuté à 9 h dans le hall de la Cavale-Blanche. Une trentaine de personnes se sont retrouvées, avec l’idée de se rendre dans la salle du CSE pour un échange avec la direction.
Des négociations demandées
Les organisations syndicales demandent un premier bilan de la phase test entamée cette année et « l’ouverture de négociations, en concertation avec le personnel concerné ».
Selon l’intersyndicale, le projet « Travailler ensemble », susceptible d’être « généralisé à l’ensemble des services », a « pour principal objectif de limiter le recours aux agents contractuels pour les remplacements de congés d’été », relèvent les syndicats.
La direction mise sur la bonne volonté des personnels, mais ce n‘est plus possible. Des collègues quittent l’hôpital
Des conditions de travail « dégradées » ?
Selon eux, cette réorganisation génère « une dégradation inquiétante des conditions de travail du personnel ». Leurs récriminations sont multiples. Parmi celles-ci : « la généralisation des horaires en 12 h ; l‘absence de prise en compte des temps de transmissions, habillage/déshabillage et temps de repas dans certains secteurs ; la difficile mise en œuvre du binôme aide-soignant-infirmier ; le manque d’effectif ; le problème de sécurisation des tableaux de service et respect des repos hebdomadaires ; ainsi que la difficulté de planification des congés ».
« La direction mise sur la bonne volonté des personnels, mais ce n’est plus possible. Des collègues quittent l’hôpital, s’émeut Françoise Patinec, de la CFDT. Si on veut que l’hôpital public retrouve de l’attractivité, cela commence déjà par reconnaître le temps effectif de travail ».
Une petite ouverture et un nouveau préavis
À la sortie de la réunion, les élus siégeant au CSE n’étaient guère plus rassurés. « On a noté un début d’ouverture sur l’idée que les journées à 12 h puissent faire l’objet d’une évaluation commune avec des outils partagés, mais rien de formel pour le moment », déplore Thomas Bourhis pour la CGT. L’intersyndicale s’inquiète aussi d’entendre la direction vanter la semaine à quatre jours, comme facteur d’attractivité. « Cela peut être attirant, mais quid de la santé au travail à moyen terme », interrogent les syndicats.
Un nouveau préavis de grève est déjà dans les tuyaux pour lundi prochain, jour de la venue d’experts mandatés par la Haute autorité de Santé, afin de mener une évaluation indépendante sur le niveau de qualité et de sécurité des soins prodigués au CHU.
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