À Brest, des étudiants occupent l’école d’art contre la baisse des subventions et la réforme des retraites. ( LT.fr – 07/03/23 )

Des étudiantes discutent devant l’école européenne supérieure d’art de Bretagne, à Brest, lors de son occupation. Les revendications rejoignent la lutte contre la réforme des retraites.
Des étudiantes discutent devant l’école européenne supérieure d’art de Bretagne, à Brest, lors de son occupation. Les revendications rejoignent la lutte contre la réforme des retraites. (Le Télégramme/Mathys Vallée)

Plusieurs dizaines d’étudiants occupent depuis le 28 février l’école européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB), à Brest. Ils alertent sur la baisse des subventions qui met en danger leur école.

Depuis le 28 février 2023, l’école européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB) de Brest est occupée jour et nuit par ses étudiants. Ils souhaitent alerter « sur la baisse des subventions et la détérioration de l’enseignement qui met en danger leur école ». Le mouvement s’inscrit dans le contexte plus global de lutte contre la détérioration du service public et contre la réforme des retraites.

« On se bat pour notre école »

Dortoirs aux zones non-mixtes, pain de la veille récupéré dans les invendus des boulangeries chaque matin, baby-foot interdit après minuit.. L’occupation de l’école suit une organisation rodée depuis le début du mouvement. Les étudiants dorment au rez-de-chaussée de l’école dans des salles qu’ils se sont engagés à libérer chaque matin avant l’ouverture des portes. « L’occupation ne veut pas dire mettre les cours de côté, on se bat pour notre école », explique Jeanne, étudiante en deuxième année. Les cours perdurent, de nouveaux ateliers ont même été créés par les étudiants. « De toute façon, la création ne s’arrête jamais », indique Édouard, en deuxième année. C’est le bras de fer qui, lui, commence.Notre rubrique sur la réforme des retraites

La stagnation des dotations, malgré l’inflation

L’EESAB est une école d’art territoriale, et est financée, à ce titre, à 88 % en moyenne par les collectivités. « Elle subit de plein fouet la stagnation, voire la baisse, des subventions allouées par les collectivités locales », indique l’association nationale des écoles supérieures d’art (ANDdÉA). Cette dernière déplore un « système à deux vitesses, privilégiant les écoles nationales aux écoles territoriales ».

Ces coupes budgétaires ont un impact direct sur la qualité de l’enseignement. Selon, les étudiants, les professeurs aussi rencontrent des difficultés. « Malgré la revalorisation du point d’indice, les aides sont insuffisantes », dénonce Édouard.

« Occuper jusqu’au retrait de la réforme des retraites ! »

Questionnés sur la manifestation du 7 mars, les étudiants indiquent qu’ils ont, plus tôt dans la journée, sérigraphié des banderoles. « On voit la logique du gouvernement de la casse du service public, on essaie de créer un rapport de force », ajoute Édouard. Les étudiants voient un lien direct entre leur action et la dynamique de lutte générale actuelle. En cause : le statut souvent précaire des artistes plasticiens et les difficultés d’arriver aux 43 années de cotisations. « Le but est d’occuper l’école jusqu’au retrait de la réforme des retraites ! », assure ainsi Julien, autre étudiant en deuxième année.

Auteur : Mathys Vallée

Source : À Brest, des étudiants occupent l’école d’art contre la baisse des subventions et la réforme des retraites – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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