À Brest, « entre 400 ou 500 étudiants » à chaque distribution alimentaire (OF.fr 12/10/2023)

Chaque mois, à Brest (Finistère), une distribution alimentaire est organisée sur l’heure de midi pour donner aux étudiants des produits alimentaires et d’hygiène. Le succès est, malheureusement, grandissant.

Les étudiants étaient nombreux à faire la queue dans le hall de la faculté des Sciences et techniques de l’Université Bretagne occidentale, à Brest (Finistère), mardi 10 octobre 2023, pour récupérer quelques produits alimentaires ou d’hygiène. | OUEST-FRANCE

Calmes et disciplinés, ils étaient nombreux, mardi 10 octobre 2023, à faire la queue dans le hall de la faculté des Sciences et techniques de l’Université Bretagne occidentale, à Brest (Finistère), pour une distribution de produits alimentaires et d’hygiène. Collectés samedi dernier auprès des clients d’Intermarché, les produits ont été distribués de 12 h à 14 h sans aucun critère discriminant. Chaque étudiant avait droit à cinq produits.

L’initiative, menée par l’Union pirate finistérienne, est mensuelle depuis la création de l’association, en janvier 2022. « Nous avons en moyenne 400 ou 500 étudiants chaque fois, en l’espace de deux heures », explique Sylvain le Guillou, militant à l’Union pirate.

37 € d’augmentation des bourses ? « Un montant dérisoire »

La cause ? La pauvreté des étudiants s’accroît et ils n’arrivent plus à s’en sortir. « Un étudiant sur trois a recours à l’aide alimentaire et un sur deux saute un repas par jour pour parvenir à boucler ses fins de mois, illustre l’étudiant en master de sociologie. À tout cela s’ajoute une diminution de la carte et des portions proposées au restaurant universitaire. »

Aujourd’hui, près de la moitié des bénéficiaires des Restos du cœur ont moins de 25 ans. Et, alors que les files d’attente des distributions alimentaires ne désemplissent pas et que l’inflation a été de 4,9 % en septembre 2023,  le gouvernement n’apporte aucune réponse en dehors d’une augmentation des bourses de 37 €, un montant dérisoire, juge l’Union Pirate. Nous demandons également la généralisation du repas à 1 € et non plus à 3,30 € comme c’est le cas aujourd’hui pour les étudiants non boursiers. 

Je dois faire attention à tout »

Non boursier, c’est le cas d’Adonis, 17 ans et en première année de licence Informatique et sciences pour l’ingénieur. Il a du mal à joindre les deux bouts. « Mes parents ne payent que mon loyer en colocation. Tout le reste, c’est moi qui dois le débourser sur mon argent de poche gagné au cours de l’été. Je dois faire attention à tout. En comptant mes dépenses alimentaires, mes transports et quelques frais si je sors, je dépense environ 160 € par mois et j’ai parfois de gros doutes sur ce qu’il va rester », témoigne-t-il.

Mais peu d’étudiants ont la chance d’être aidés par leurs parents. Aujourd’hui, un étudiant sur deux est obligé de travailler à côté de ses études pour s’en sortir. Selon Adonis, cette distribution est  une super initiative ». Il est reparti avec cinq gros paquets de pâtes.

Source : À Brest, « entre 400 ou 500 étudiants » à chaque distribution alimentaire (ouest-france.fr)

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