À Brest, la CFDT dénonce l’accueil fait par la police à la veuve de l’agent de Bibus décédé. ( LT.fr – 25/11/22 – 21h11 )

La CFDT dénonce l’accueil réservé par les fonctionnaires de police de Lambézellec à la veuve de l’agent de Bibus qui avait mis fin à ses jours en début de mois.
La CFDT dénonce l’accueil réservé par les fonctionnaires de police de Lambézellec à la veuve de l’agent de Bibus qui avait mis fin à ses jours en début de mois.

Dans un communiqué, la CFDT Bibus, à Brest, s’érige contre l’accueil fait par la police à la veuve de l’agent, qui voulait déposer plainte suite au suicide de son époux.

Très remontée, la CFDT Bibus, à Brest. Ce jeudi 24 novembre 2022, le syndicat fait savoir par communiqué que la veuve de Didier Cabon, l’agent qui, le 5 novembre 2022, a mis fin à ses jours en mettant en cause la direction de RATP-Dev, a eu grand peine à déposer plainte à la police.

Selon le syndicat, la femme de l’agent décédé aurait une première fois essuyé un refus de la part du commissariat de Lambézellec, le surlendemain du drame. Ce 24 novembre, « après avoir pris les conseils de l’avocat, la femme de Didier Cabon accompagnée d’un représentant du personnel » s’est rendue « une deuxième fois » au commissariat de Lambézellec « pour déposer plainte contre X, suite au suicide de son mari », relate la CFDT. Même refus, accompagné, cette fois, de larmes et d’échanges compliqués entre le représentant syndical et les fonctionnaires.

Pour dénouer l’affaire, il faudra l’intervention « du sous-préfet et du commissaire principal » pour que le dépôt de plainte soit enregistré « à l’heure de midi au commissariat de Colbert ».

La CFDT met en question l’accueil des victimes

Un épisode durement vécu par la veuve et qualifié « d’ubuesque » par la CFDT. Qui s’interroge : « En cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, que serait-il advenu de la femme de notre collègue si elle n’avait pas été accompagnée ? ».

Contacté, le commissaire central, Nicolas Hoarau, précise que, lors de son premier déplacement, la veuve a été orientée vers le procureur de la République, « dans la mesure où il n’y avait alors pas d’enquête ouverte et que les faits étaient particulièrement sensibles ». « Il y a eu la même réponse ce jeudi, sans qu’il y ait eu de refus de plainte. Mais la plaignante et son accompagnateur ont ostensiblement préféré quitter les lieux en actant le fait que la plainte n’était pas prise ».

Une enquête administrative ouverte

Selon le patron du commissariat central de Brest, « vu la sensibilité et la complexité des faits, il était plus opportun que la déclaration soit prise par un Officier de police judiciaire spécialisé de la Sûreté départementale. C’est pourquoi elle a été orientée après coup vers le commissariat central, où la plainte a bien été prise dans l’heure qui a suivi. Les faits sont désormais à l’appréciation du parquet ».

Reste l’interrogation formulée par le syndicat sur l’accueil des victimes de violences faites aux femmes. Le commissaire la juge « particulièrement hasardeuse. Il faut au contraire encourager les victimes à venir déposer plainte en pareilles circonstances dans les commissariats ». Quant au manque d’empathie dont sont accusés les fonctionnaires de Lambézellec, le commissaire annonce que « toutes les vérifications d’usage seront faites sur ce sujet, car j’attache le plus grand prix à la qualité de l’accueil des victimes ».

Ce jeudi soir, la Direction départementale de la Sécurité publique 29 a ouvert une enquête administrative sur cet « incident ».

Source : À Brest, la CFDT dénonce l’accueil fait par la police à la veuve de l’agent de Bibus décédé – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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