À Brest, le collectif contre le nouveau stade ne s’avoue pas vaincu  (LT 06/05/2023 19h20)

Ce samedi, les opposants au nouveau stade ont alterné entre moments festifs et débats plus sérieux. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

À Brest, les opposants au projet de nouveau stade au Froutven veulent rester dans le match. Ils organisaient une nouvelle action au PL Guérin, ce samedi 6 mai, pour redire leur volonté de se battre pour une rénovation de Francis le Blé.

Un tournoi de football, suivi de l’enregistrement d’une émission sur radio Pikez et d’une réunion publique en soirée : le collectif « contre le nouveau stade et pour la défense de Francis le Blé » a bien occupé le terrain, samedi 6 mai après-midi, au Patronage laïque Guérin. Deux mois après avoir planté des arbres au Froutven, dans la parcelle promise à la future enceinte du Stade Brestois, ils ont souhaité relocaliser le débat en centre-ville, cette fois.

« Une façon de montrer qu’on reste attaché, comme de nombreux supporters du club, au maintien du stade Francis Le Blé. C’est un symbole brestois, et le gage d’un foot populaire dans une ville de moins en moins accessible aux bas revenus », avance le collectif.

« Une concertation de surface »

En attendant la suite du programme de la journée, une centaine de personnes étaient déjà présentes au moment du tournoi. On y retrouvait des membres des cinq entités qui composent le collectif, à savoir Extinction Rebellion, Youth for climate, Costour Poumon vert en Finistère, Déjà demain et AE2D, mais aussi des jeunes du quartier avides de taper dans le ballon.

Autour du terrain, où les militants du collectif avaient improvisé un tournoi de foot, on pouvait lire : « Non au Froutven, oui aux terres agricoles ».
Autour du terrain, où les militants du collectif avaient improvisé un tournoi de foot, on pouvait lire : « Non au Froutven, oui aux terres agricoles ». (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Force est de constater qu’en deux mois, le discours des opposants au nouveau stade n’a guère changé. « Normal, on n’a pas eu d’éléments nouveaux de la part des porteurs du projet, que ce soit les dirigeants du club ou la collectivité. Ce qui pose d’ailleurs la question de la transparence. Dès lors que l’on engage de l’argent public, et pas qu’un peu, on ne peut rester sur une concertation de surface comme celle que l’on a eu ces derniers mois », grince un militant du collectif.

« Non à l’artificialisation des terres à des fins marchandes »

« On nous a dit que rénover Le Blé coûterait un pognon de dingue, mais il n’y a pas une seule étude récente qui vient le confirmer. On sait en revanche qu’avec la flambée des matériaux, la facture du nouveau stade est en train de grimper en flèche », croit savoir ce jeune homme. « À l’heure de la sobriété pour tous, casser un stade pour en construire un nouveau en dehors de la ville, en grignotant des terres fertiles, c’est un non-sens total », estime Julie, de Youth for climate.

Comme beaucoup ici, elle dénonce « l’artificialisation de terres à des fins marchandes ». « En pleine crise climatique, et dans un contexte de sécheresse sans précédent, ce projet présente aussi des risques pour les cours d’eau environnants, notamment ceux du Costour. Il va complètement à rebours des enjeux de santé et de sécurité alimentaire pour les générations futures », prolonge Pascal Le Roux, membre de Costour poumon vert en Finistère. La réunion publique en soirée devait poser les bases de nouvelles actions à venir.

Auteur : Jean-Luc Padellec

Source : À Brest, le collectif contre le nouveau stade ne s’avoue pas vaincu – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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