
Plus de 100 agents communautaires ont poursuivi, ce mercredi, leur mouvement de grève en rejoignant le conseil des instances du personnel en mairie de Brest. En jeu, le calcul de leurs jours de récupération et une prime de 120 €.
1 Nouveau calcul des jours de RTT contesté
C’est le nouveau calcul donnant lieu aux congés et aux jours de RTT qui a déclenché cette mobilisation intersyndicale. Un nouveau document de référence sur le temps de travail a été adopté à l’occasion du passage aux 1 607 heures annuelles et est applicable depuis le 1er janvier 2022. Or, les grévistes refusent de perdre des jours de congé et demandent l’ouverture de négociations.

2 Cadre national contre discussions locales
Le service des ressources humaines, piloté par Bernadette Abiven, reconnaît le caractère technique de ces évolutions de calcul mais explique que ce changement est tout à fait conforme au cadre national. Alors que les syndicats estiment qu’ils peuvent toujours « localement » rediscuter ces questions liées au temps de travail et de repos.

3 Jours de RTT liés au temps effectif de travail
« Les organisations syndicales souhaitent que les agents bénéficient de jours de RTT même quand ils ne sont pas effectivement au travail », résume le service des ressources humaines métropolitain. « Brest métropole, en tant qu’employeur, souhaite rappeler qu’on ne peut pas générer des jours de RTT supplémentaires sans avoir été préalablement au travail ». Mais sans, toutefois, refermer la porte sur le sujet puisqu’un échange est programmé au plus vite. « L’employeur propose, pour sa part, de poursuivre les échanges avec les organisations syndicales, en identifiant de nouvelles pistes de discussions ».

4 Une prime de 120 € pour les 3 500 employés
La mobilisation intersyndicale avait prévu de venir bloquer la séance des instances du personnel programmé, ce mercredi après-midi, en salle du conseil de Brest. Mais les syndicats ont proposé de faire machine arrière en lien avec une prime de 120 € bruts (100 € nets) devant être examinée au cours de ce conseil. « Si nous bloquons ce conseil, on peut dire au revoir à cette prime de fin d’année pour les 3 500 employés concernés et ce sera mis sur le dos des syndicats », résumaient les porte-parole, peinant à freiner les plus motivés des grévistes.

5 La grève se poursuit
« On ne bloque pas le conseil mais la grève continue ! » ont rappelé les porte-parole des syndicats FO, CFDT, SUD, CGT et UNSA, après avoir expliqué leurs revendications devant les élus, en salle du conseil. « Au vu de ce que coûte aujourd’hui une grève aux agents, nous avons opté pour des mobilisations ponctuelles ». À l’image des poubelles non ramassées mardi mais traitées ce mercredi.
Auteur : Stéphane Jézéquel