À Brest, les agents de sécurité de Naval Group sont en grève. ( LT.fr – 17/11/22 – 18h34 )

Les salariés de Securitas ont cessé le travail pour réclamer un ajustement de leur salaire au niveau du Smic.
Les salariés de Securitas ont cessé le travail pour réclamer un ajustement de leur salaire au niveau du Smic. (Photo CGT Securitas)

Les salariés de Securitas qui assurent la sécurité des installations de Naval Group, à l’arsenal de Brest, ont débrayé, ce jeudi, pour réclamer un ajustement de leurs salaires, alors que depuis des mois, leur employeur refuse tout dialogue.

Ils gardent des secrets militaires, dans un site ultrasensible, mais se disent payés au lance-pierre. Les agents qui assurent la sécurité des sites de Naval Group à Brest ont cessé le travail, ce mercredi 16 novembre 2022, au soir. Ils ne reprendront le boulot que lorsque leur employeur, Securitas, finira par les recevoir et les entendre.

Des « secret-défense » gardés au rabais

Securitas fait partie des sociétés privées qui interviennent dans la surveillance de sites de Naval Group. Sur les feuilles de paye des salariés, ils déplorent que le compte ne soit pas bon. « Notre ancienneté, nos heures de nuit et du week-end sont payées en dessous du Smic. Nous demandons à Securitas de revoir ces calculs », explique un salarié. Securitas intervient pour Naval Group depuis le mois de mai 2022, en remplacement d’une autre société privée, Fiducial. Depuis ce changement, les professionnels de la surveillance déchantent. « Les nouveaux salariés embauchés depuis mai gagnent plus que ceux qui ont dix ans de maison, ça n’est pas normal. Nos droits doivent être respectés, d’autant que nous avons la responsabilité de sites très sensibles ».

La situation est ubuesque, même la direction, au siège parisien de Securitas, n’est pas au courant de notre mobilisation.

Une première action informative

Ce jeudi, dès 7 h du matin, les neuf salariés de Securitas qui interviennent à la base navale de Brest se sont donc postés devant la porte Caffarelli, à l’heure de l’embauche. Ils n’ont rien bloqué, laissant le flot des voitures s’engouffrer dans l’arsenal, mais ils avaient préparé des pancartes pour partager leurs revendications. Depuis six mois, leur direction reste sourde à leurs revendications.

Contactés à plusieurs reprises, les responsables de Securitas n’ont pas donné suite à nos sollicitations. « Ils font comme avec nous », peste un des salariés mobilisés. « Ils nous ignorent car ils espèrent que nous allons nous fatiguer ». En attendant, la sécurité du site est assurée au rabais. « La situation est ubuesque », se désole Gauthier Roland, de la CGT. « Même la direction, au siège parisien de Securitas, n’est pas au courant de notre mobilisation ».

Auteur : Valérie Gozdik

Source : À Brest, les agents de sécurité de Naval Group sont en grève – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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