À Brest, les cliniques du Nord-Finistère mobilisées contre les bas salaires. ( LT.fr – 18/10/22 )

Les grévistes des cliniques du Nord-Finistère avaient rendez-vous ce mardi à Keraudren. Ils se sont retrouvés sur la question des grilles conventionnelles gelée depuis 2002 et des plus bas salaires. L
Les grévistes des cliniques du Nord-Finistère avaient rendez-vous ce mardi à Keraudren. Ils se sont retrouvés sur la question des grilles conventionnelles gelée depuis 2002 et des plus bas salaires. Les urgences étaient bien maintenues. (Le Télégramme / Stéphane Jézéquel)

Mardi noir également dans les cliniques du Nord-Finistère. Réuni sur le parking de Keraudren, à Brest, ce mardi 18 octobre, le personnel soignant a rappelé l’urgence d’actualiser les grilles conventionnelles et de rehausser les salaires.

Keraudren, Pasteur, Grand Large, Iroise, Pen an Dalar, Cap Horn… Les plus bas salaires de ces cliniques du Nord-Finistère ont exprimé, ce mardi 18 octobre 2022, l’urgence de reconsidérer des grilles de salaires figées depuis 2002. « Vingt ans avec les mêmes grilles et des rémunérations de base qui ne dépassent pas pour beaucoup le salaire minimum. Sur leur fiche de paie, il faut une ligne supplémentaire, sous forme de prime d’ajustement, pour atteindre le SMIC ! », résume Véronique Coat, de la CFDT. « Inadmissible quand on superpose les profits générés par ces grands groupes privés toujours en progression ».

500 € de différence

L’inflation du moment, ajoutée au différentiel se creusant toujours plus avec les salaires du public, fait monter la contestation et la détermination dans les cliniques privées. Une infirmière de bloc, âgée de 54 ans, avec plus de trente ans d’expérience, confirme un différentiel d’environ 500 € par mois avec son équivalent dans le public.

La CGT était également mobilisée sur le parking de Keraudren, à Brest. « Il faut de vraies augmentations des salaires de base et des grilles équitables qui reconnaissent les qualifications et compétences de tous », martèle Delphine Pelleau.

Moins nombreux, les représentants de la CGT ne se sont pas mêlés à ceux de la CFDT, à l’origine de cette mobilisation à Keraudren.
Moins nombreux, les représentants de la CGT ne se sont pas mêlés à ceux de la CFDT, à l’origine de cette mobilisation à Keraudren. (Le Télégramme / Stéphane Jézéquel)

Pendant ce temps, les urgences, la maternité et la prise en charge dans le service cancérologie étaient maintenues à la clinique de Keraudren, où les autres rendez-vous étaient déprogrammés et reportés.

Réquisitions abusives ?

Pendant que le personnel soignant était regroupé sur le parking, la question des réquisitions revenait, comme souvent, dans les discussions. « Il y a clairement des réquisitions abusives, jusqu’aux services administratifs », s’entendaient les deux syndicats mobilisés lors de cette journée.

« Même des personnes non grévistes ont reçu l’ordre de venir travailler », relevait un syndicaliste avant d’aller échanger avec la direction locale sur ces « réquisitions abusives ». « Mais si on veut vraiment avancer sur ces questions de salaire, il faudra impérativement passer par les sièges de ces grands groupes aux profits toujours plus importants ! ».

Source : À Brest, les cliniques du Nord-Finistère mobilisées contre les bas salaires – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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