À Brest, les gaziers de GrDF réclament une augmentation. ( LT.fr – 17/11/22 – 16h14 )

Les gaziers (et la gazière) de GrDF, filiale d’Engie, ne veulent plus de primes mais du salaire indexés sur l’inflation. Ils sont en grève depuis ce jeudi.
Les gaziers (et la gazière) de GrDF, filiale d’Engie, ne veulent plus de primes mais du salaire indexés sur l’inflation. Ils sont en grève depuis ce jeudi. (Photo Le Télégramme/Steven Le Roy)

Alors que les négociations annuelles se terminent au niveau national, les agents de maintenance de GrDF sont en grève à l’appel de la CGT. À Brest comme ailleurs, ils réclament une indexation du salaire sur l’inflation.

À l’entrée des locaux de GrDF, des palettes, un drapeau de la « cégèt’ » et un brasero derrière. Dans la zone de Kerga, à Brest, les agents de maintenance sont en colère et ne le cachent pas. « Comme dans environ 60 sites en France, nous faisons grève ces jeudi 17 et vendredi 18 novembre 2022 parce que les attentes légitimes des agents, à savoir une indexation du salaire sur l’inflation, ne sont pas respectées ». Johan Laurent, coordinateur de la CGT, explique en très peu de mots la seule raison qui a poussé l’assemblée générale du matin à voter à l’unanimité le mot d’ordre de grève proposé aux aurores. « Nous sommes une trentaine sur le site et nous étions plus d’un tiers ce matin à débrayer ».

Du « salaire » plus que « des primes »

Pour ces agents de maintenance du réseau du gaz, rattachés à la maison mère Engie, il s’agit avant tout de tirer la sonnette d’alarme sur les déperditions ressenties depuis la privatisation de 2005 et surtout la mise en concurrence de 2007. « Nous avons perdu près de 14 % de notre pouvoir d’achat. C’est considérable », poursuit Olivier Piriou, secrétaire général de la CGT Mines-Énergie du Finistère. Un chiffre mis en opposition avec les 518 M€ de bénéfices réalisés par l’entreprise, partis en dividendes et primes aux actionnaires. « Devant la pression, nous toucherons une prime de 1 500 € en décembre, ce qui pour notre maison mère Engie revient à dépenser 170 M€ sur les 4,7 milliards récoltés. À savoir rien ».

Le service public assuré

Voici pourquoi les primes et une forme de rétroactivité proposées dans les négociations nationales ne suffisent pas aux yeux des contestataires. « Nous ne voulons plus de prime, mais du salaire », poursuivent les agents de maintenance du réseau, qui n’assurent plus que la sécurité des biens et des personnes ces jours-ci. « C’est une mission de service public », ricanent-ils. « Ce qui les embête bien en haut lieu, parce que c’est un service public. Mais celle-là, nous l’assurerons tout le temps ». Au pied du brasero, tout le monde espère que personne ne signera les négociations. Ce ne sera pas la CGT en tout cas.

Auteur : Steven Le Roy

Source : À Brest, les gaziers de GrDF réclament une augmentation – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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