Dumping social, régime Enim, gigantisme des navires… Les inquiétudes soulevées par la CGT des marins, à Brest, lors de l’assemblée générale du syndicat, ont été très nombreuses.
Belle participation, mardi 27 septembre 2022, lors de l’assemblée générale du syndicat CGT des marins du grand ouest, à Brest. Une soixantaine de participants (50 % des syndiqués sont embarqués) ont assisté à cette réunion présidée par Stéphane Le Verger. Les sujets de préoccupation sont nombreux actuellement dans la profession.
Les participants ont notamment évoqué un dumping social (*) du côté de la compagnie P&O Ferries. Les marins CGT veulent être accompagnés par les armateurs dans une démarche commune devant les instances gouvernementales.
Protection sociale et revalorisation de pensions
L’élargissement de la flotte stratégique est également en question de même que la reprise des missions de Genavir Ifremer ou que la défense du régime particulier Enim. Les syndicalistes veulent aussi faire évoluer la protection sociale des marins pêcheurs et faire reconnaître le statut des personnels de propreté embarqués.
Autre revendication, développer la construction et la déconstruction des navires en France et l’application de la convention de Bâle à ce sujet.
À l’heure du gigantisme des navires, la question des remorqueurs était aussi à l’ordre du jour. Les marins réclament un RHM (remorqueur de haute mer) dans le golfe de Gascogne et des moyens de sauvetage dans les zones de passage des migrants.
La revalorisation des pensions et de la pension de réversion des veuves sont également demandées.
Amiante : un éternel problème
Christian Le Signe, secrétaire de l’Union Fédérale des Pensionnés et veuves de la marine marchande, a, pour sa part, rappelé que le problème de l’amiante est loin d’être réglé, qu’aucun marin de France n’a obtenu réparation devant les tribunaux et qu’il attend toujours une rencontre avec le député Didier Le Gac.
La réunion s’est conclue par la remise d’une haute distinction de militant syndical à Yves L’Helgoualc’h, Jean-Paul Hellequin et Christian Le Signe pour leur action au sein de l’organisation.
(*) Une pratique visant à abaisser les coûts de production en abaissant le coût de la main-d’œuvre.