À Brest, les locataires d’HLM supporteront-ils la flambée de leur facture d’énergie ? ( LT.fr – 25/11/22 – 07h00 )

Christian Bardinet, Anne de Baere, Annie Le Roux et Michelle Salaün-Bazza invitent les locataires qui se retrouveront en difficulté pour régler la hausse de leurs charges d’énergie à venir les rencont
Christian Bardinet, Anne de Baere, Annie Le Roux et Michelle Salaün-Bazza invitent les locataires qui se retrouveront en difficulté pour régler la hausse de leurs charges d’énergie à venir les rencontrer, à la CLCV, pour étudier des aides. (Le Télégramme/Yann Le Gall)

La CLCV allume les premiers feux d’alarme. La facture d’énergie 2023 risque de brûler les faibles revenus de 1 000 foyers de Brest métropole habitat en chauffage collectif. À moins d’un bouclier tarifaire.

Alors qu’elle s’oppose à l’augmentation, effective au 1er janvier 2023, de 3,6 % des loyers des 19 000 logements conventionnés de Brest métropole Habitat, l’association brestoise Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) se demande comment des occupants pourront également s’acquitter de charges énergétiques qui explosent, ici aussi. Notamment les habitants des 1 000 foyers répartis dans des immeubles (Kerbernard, route de Quimper…) disposant de leur chauffage collectif autonome.

359 % d’augmentation !

« De nouveaux contrats (TotalEnergies pour l’électricité, Gaz de Bordeaux pour le gaz, NDLR) démarrent en 2023, remontant le prix de 0,021 € le kWh, qui était très intéressant, à 0,096 € le kWh. Une augmentation de 359 % », signale Christian Bardinet. Le président de la CLCV de Brest a poursuivi les calculs. Pour les 700 logements en chauffage collectif gaz, « cela se traduira par une augmentation de charges de 100 € par mois, en incluant l’électricité des communs (lumière des couloirs, entretien VMC…) ». Pour les 300 logements en chauffage collectif électricité, « ce sera 50 € de plus par mois en charge individuelle et 20 € sur les parties communes ».

Manger ou se chauffer : il faudra choisir ?

Hausse terrible pour des personnes à faibles revenus : « De plus en plus devront faire le choix entre se nourrir ou se chauffer », redoute Anne de Baere. La salariée de l’association commence aussi à entendre des projets, contraints, de quitter ce type d’immeubles et de candidater pour d’autres appartements de BMH, situés dans des ensembles raccordés au réseau de chaleur urbain ou bénéficiant de chauffages individuels. La facture devrait y être moins salée.

Dans l’attente du bouclier tarifaire

Mais bien qu’à des degrés différents, la flambée se fera partout sentir. « Si nous n’obtenons pas de bouclier tarifaire », tempère Georges Bellour, directeur général de BMH qui, comme la CLCV (*), espère que l’État le dégainera, plafonnant ainsi la hausse de la facture d’énergie à 15 %. « Le problème, c’est que nous n’en savons pas plus sur ce dossier depuis que la ministre de la transition énergétique (Agnès Pannier-Runacher) a annoncé, en septembre, qu’elle y travaillait. On attend la référence, la méthodologie. Quand nous les connaîtrons, nous pourrons communiquer sur la vraie augmentation de la facture ».

BMH ne fait pas que subir une situation : « Depuis dix ans, nous réhabilitons l’isolation du parc. Ce qui permet de freiner la hausse des factures. Nous sensibilisons aussi aux écogestes. C’est nécessaire. D’un immeuble à l’autre, on constate des différences d’usages », relève Georges Bellour.

(*) L’association a alerté les deux députés brestois sur cette situation. Jean-Charles Larsonneur (Brest ville) doit les recevoir le 16 décembre.

Source : À Brest, les locataires d’HLM supporteront-ils la flambée de leur facture d’énergie ? – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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