À Brest, Pierre-Yves Cadalen entend être un député bis qui ne dit pas son nom. ( LT.fr – 16/09/22 – 17h39 )

Pierre-Yves Cadalen entend être un relais du groupe parlementaire de la Nupes sur le territoire brestois.

Battu pour 118 voix lors des élections législatives à Brest Centre, en juin 2022, l’ex-candidat de la Nupes, Pierre-Yves Cadalen, entend être un relais sur le territoire pour son groupe parlementaire. Quitte à endosser le rôle d’un député bis, qui ne dirait pas son nom.

On se rappelle sa mine déconfite, au soir du 19 juin 2022, dans le salon Richelieu de l’hôtel de ville de Brest. Pour seulement 118 voix, Pierre-Yves Cadalen, candidat de la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale) avait dû se résoudre à voir son concurrent, Jean-Charles Larsonneur (Horizons), conserver son poste de député dans la circonscription de Brest Centre. La douche froide pour celui qui pointait pourtant largement en tête, sept jours plus tôt, au soir du premier tour.

Trois mois plus tard, la déception semble ravalée. « Il fallait tirer les leçons de ce qu’il s’est passé », estime, ce vendredi 16 septembre, Pierre-Yves Cadalen. « Il y a un fait majeur sur lequel il faut s’appuyer : les électeurs de la commune de Brest, rive gauche comme rive droite, ont choisi de porter la Nupes majoritairement au second tour (la deuxième circonscription comprend également les communes de Gouesnou, Guilers et Bohars, NDLR). À partir de là, il faut qu’il y ait une activité politique qui se structure autour de ça. Et on va y prendre toute notre part. En créant des assemblées de circonscription, en participant aux mobilisations sociales… J’ai envie de servir de relais entre ce que vivent les habitants et le groupe parlementaire. D’aider à ce que les problèmes identifiés sur le territoire remontent et à discuter des solutions qu’on peut apporter ». Un rôle de député bis, donc, qui ne dirait pas son nom.

Mathilde Panot m’a chargé de faire remonter les questions du CHU de Brest. J’assume complètement de jouer ce rôle politique

À l’écoute du « Allô Ségur »

À l’heure de la rentrée des classes, l’enseignant-chercheur Cadalen, docteur en sciences politiques qui exerce à l’Université de Bretagne Occidentale, n’entend pas s’effacer malgré une deuxième défaite au second tour des législatives (2017 et 2022). « Les gens qui, à Brest, ont voté majoritairement pour la Nupes, en juin dernier, se retrouvent sans député », tranche l’Insoumis, âgé de 30 ans. « Il faut montrer qu’il y a de l’énergie et un projet politique. Sur la question de la mission « Allô Ségur », la présidente de notre groupe parlementaire, Mathilde Panot, m’a chargé de faire remonter les questions du CHU de Brest. J’assume complètement de jouer ce rôle politique ».

De là à effacer l’action du député Larsonneur, réélu dans la deuxième circonscription ? « Il soutient une action politique libérale, de droite. Donc sur les sujets de la rémunération du travail, de l’hôpital public, sur l’Éducation nationale, on est farouchement opposés à ce qu’il défend. Dans ces secteurs, les gens n’ont pas été entendus lors du mandat précédent. Il n’y a pas de raison qu’ils le soient désormais ».

Dans la Nupes : concrètement, avant on se parlait ponctuellement, maintenant on se parle régulièrement

Bientôt, un local où recevoir ?

Tel un député en exercice, Cadalen et ses soutiens de la Nupes envisagent même « de prendre un local pour recevoir, sur des temps dédiés, des habitants de la circonscription ». Car finalement, que reste-t-il du rassemblement de la Nupes à Brest, né entre la présidentielle et les législatives ? « Concrètement, avant on se parlait ponctuellement, maintenant on se parle régulièrement. Dans les mobilisations sociales, on a décidé qu’on s’y rendrait conjointement. Chacun peut avoir ses initiatives propres, mais on peut aller les uns chez les autres ».

Après une rencontre avec plusieurs syndicats de l’hôpital de Brest, le jeudi 15 septembre, le groupe de la Nupes organise une « assemblée de circonscription », le mardi 20 septembre, à 20 h, à la maison des syndicats (avenue Georges-Clemenceau), où la question de la santé sera au cœur des débats. Et où Pierre-Yves Cadalen sera volontiers au perchoir.

Source : À Brest, Pierre-Yves Cadalen entend être un député bis qui ne dit pas son nom – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

Auteur : Rémy Quéméner

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