À Brest, pourquoi les étudiants et internes en médecine manifesteront ce vendredi. ( LT.fr – 14/10/22 – 17h32 )

Julie Le Saux, représentante des étudiants en médecine de la faculté de Brest.
Julie Le Saux, représentante des étudiants en médecine de la faculté de Brest. (Le Télégramme/Rémy Quéméner)

Dans le cadre d’un mouvement national, les étudiants et internes en médecine de Brest se mobiliseront, ce vendredi 14 octobre, devant l’hôpital Morvan à 13 h. Dans leur viseur : le projet de quatrième année d’internat exclusivement réalisé en zone « sous-dense ».

Comme dans de nombreuses grandes villes en France, dont Paris et Lyon, les étudiants et internes en médecine de Brest seront mobilisés, ce vendredi 14 octobre 2022. Dans la cité du Ponant, le rassemblement est prévu devant l’hôpital Morvan à 13 h. Le motif principal d’exaspération des étudiants se trouve dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, actuellement à l’examen. Mercredi 12 octobre, les députés ont voté l’article 23 de ce projet de loi qui prévoit la création « d’une quatrième année de consolidation au diplôme d’études spécialisées de médecine générale ».

« On entend déjà certains futurs médecins de cette spécialité générale parler de se réorienter ».

Cette année supplémentaire, qui viendrait donc s’ajouter aux actuelles trois années d’internat lors des études de médecine (7e, 8e et 9e années), sera réalisée exclusivement en ambulatoire (hors hôpital) et prioritairement en zone dite « sous-dense ». « Cette quatrième année est imaginée comme une étape de pré-professionnalisation, mais c’est un non-sens d’imposer de la faire hors de l’hôpital. Tout le monde n’a pas prévu de travailler en libéral à la fin de des études, il serait plus logique d’avoir le choix », estime Julie Le Saux, représentante des étudiants en médecine de Brest et elle-même étudiante en troisième année.

Peu enclins à prolonger les études

La perspective de prolonger d’une année supplémentaire les études soulève, selon Julie Le Saux, très peu d’enthousiasme chez les étudiants : « On le sait : les études de médecine sont déjà très longues donc forcément, l’idée d’avoir une quatrième année d’internat n’est pas réjouissante. D’autant plus qu’après trois ans d’internat, normalement, chaque étudiant devient docteur et donc peut bénéficier de la rémunération qui va avec. On entend déjà certains futurs médecins de cette spécialité parler de se réorienter ».

Des propositions, les étudiants en médecine ont aussi à en faire aux élus. « Plutôt que d’imposer d’aller pendant un an en zone sous-dense, il faudrait y aller plus tôt dans la formation, lors des stages. Découvrir un territoire pendant quatre semaines, c’est une autre démarche que de forcer les gens. En imposant cette mesure, ils vont dégoûter les étudiants ».

Auteur : Rémy Quéméner

Source : À Brest, pourquoi les étudiants et internes en médecine manifesteront ce vendredi – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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