À Brest, trois lycées compteront une classe de moins en seconde à la rentrée 2022. ( LT.fr – 11/07/22 – 08h00 ) 

Les lycées brestois de l’Amiral-Ronarc’h, de l’Iroise et de l’Harteloire compteront une classe de seconde en moins à la rentrée 2022.
Les lycées brestois de l’Amiral-Ronarc’h, de l’Iroise et de l’Harteloire compteront une classe de seconde en moins à la rentrée 2022. (Photo d’illustration Le Télégramme)

En raison d’une baisse d’effectif, trois lycées brestois compteront une classe de moins en seconde, à la rentrée de septembre 2022. Cette décision, entérinée en ce début de mois de juillet, irrite des enseignants.

À la rentrée de septembre 2022, trois lycées brestois compteront une classe de seconde de moins que l’année scolaire précédente. La décision a été annoncée, le jeudi 7 juillet 2022, par la direction académique des services de l’Éducation nationale dans le Finistère aux établissements concernés. À Brest, le lycée Amiral-Ronarc’h passera de onze à dix classes de seconde, le lycée de l’Iroise de sept à six classes et le lycée de l’Harteloire de cinq à quatre classes. « Ce phénomène n’est pas propre qu’à nos lycées, mais plus largement à l’échelle du département », explique Jean-François Jacopin, proviseur du lycée de l’Iroise. « De nombreuses familles s’orientent désormais vers les filières professionnelles et technologiques, quand la grande majorité allait vers les lycées généraux auparavant ».

Avec la transformation de la voie professionnelle et une meilleure visibilité des filières de métier, les parents n’orientent plus seulement leurs enfants vers les lycées généraux.

Voies professionnelles et démographie

« On voit effectivement qu’il y a une suraffectation vers les filières professionnelles et une baisse démographique sur le département à prendre en compte », ajoute Mathias Loyard, proviseur du lycée Amiral-Ronarc’h. Selon Guylène Esnault, directrice académique des services de l’Éducation nationale dans le Finistère, « on a un cadrage académique sur les moyens dévolus : il faut un équilibre. Avec la transformation de la voie professionnelle et une meilleure visibilité des filières de métier, les parents n’orientent plus seulement leurs enfants vers les lycées généraux. C’est un constat partagé partout en France ».

Pour des profs : « C’est écœurant »

Pour certains enseignants, cette décision ne passe pas. Au lycée de l’Harteloire, plusieurs professeurs se sont émus d’apprendre, « le jour du départ en vacances », que leur lycée devra faire avec une classe en moins à la rentrée. « C’est écœurant », juge un enseignant du lycée de centre-ville brestois. « On a fait un énorme travail pour la rentrée et tout est balayé pour une logique comptable. Le timing n’est pas bon du tout ».

Du côté de la direction académique de l’Éducation nationale, on se défend d’une quelconque stratégie : « Il n’y a pas d’intention de faire ça en catimini », prévient Guylène Esnault, directrice académique dans le Finistère. « L’affectation des troisièmes a eu lieu en fin de semaine dernière, le vendredi 1er juillet. Il faut ensuite que les établissements fassent remonter leurs effectifs estimés pour que nous puissions travailler. D’ailleurs, à la Dasen, nous ne sommes pas encore en vacances. Ce lundi 11 juillet se déroule la commission de recours des familles, si l’affectation ne correspond pas à leur vœu ».

Source : À Brest, trois lycées compteront une classe de moins en seconde à la rentrée 2022 – Brest – Le Télégramme (letelegramme.fr)

Auteur : Rémy Quéméner

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