Ce lundi 13 mars 2023, une vingtaine d’opposants à la réforme des retraites, représentant plusieurs syndicats, sont venus installer leur tente sous les fenêtres de la permanence du député de Brest centre (Finistère), Jean-Charles Larsonneur. Ils veulent le convaincre de s’opposer au texte soumis au vote des députés et sénateurs, le 16 mars 2023.
Une vingtaine de syndiqués de la CGT, de la CFDT, de Solidaires ou encore de la FSU se sont réunis devant la permanence du député Jean-Charles Larsonneur, à Brest (Finistère), ce lundi 13 mars 2023.
Les manifestants ont installé des tentes aux couleurs de leurs syndicats, le long du boulevard Gambetta, dès 8 h. Ils réclament que le député, représentant le parti Horizons fondé par Édouard Philippe, et allié de la majorité Renaissance, s’oppose à la réforme des retraites, qui doit être votée par députés et sénateurs le 16 mars prochain.
Échange avec les manifestants
Vers 12 h 30, le député est venu échanger avec les manifestants, qui lui ont offert un « pain-saucisse », et l’ont appelé à soutenir la caisse de grève.
Parmi les manifestants, une majorité de cheminots de la CGT se sont plaints de la suppression des régimes spéciaux et de la non-prise en compte de la pénibilité dans la réforme. « Je ne me vois pas grimper à des poteaux électriques jusqu’à 64 ans », raconte un employé d’Enedis.
Le député « pas encore décidé » sur son vote
Le député, à l’écoute, concède que certains aspects de la réforme « ne [lui] plaisent pas », sans se prononcer pour autant sur son vote. Il explique qu’il n’est « pas encore décidé ».
S’il reconnaît que des choses doivent être faites sur la pénibilité, Jean-Charles Larsonneur estime qu’il n’est « pas sérieux » et « compliqué de continuer sur un système fondé sur des régimes déséquilibrés », notamment d’un point de vue financier.
Après le déclenchement de fumigènes, et sous les cris de « Cheminots en colère, on va pas se laisser faire ! », le député est remonté dans sa permanence après trois quarts d’heure d’échanges. Il doit quitter Brest pour rejoindre Paris dans la soirée.
Auteur : Mathilde TONNERRE.