À Commana, sans permis et sans voiture, son quotidien est rythmé par les horaires du transport à la demande. ( LT.fr – 26/01/23 )

Les cars scolaires (ici sur le Champ-de-Foire de Commana) sont ouverts à tous, sous réserve de place disponible.
Les cars scolaires (ici sur le Champ-de-Foire de Commana) sont ouverts à tous, sous réserve de place disponible.

Claudine (prénom d’emprunt), 42 ans, habite à Commana depuis 2007. Sans permis de conduire et sans voiture, la vie quotidienne de la famille est pilotée par une planification stricte des déplacements dans un rayon d’action restreint.

Commana est une commune éloignée des centres commerciaux et des services. Comment faites-vous pour vous déplacer ?

Dans l’impossibilité de conduire, je demande aux cousins ou aux voisins de m’aider. Depuis deux ans, j’ai découvert le bus-taxi Tad [Transport à la demande, NDLR], pour aller à Landivisiau le mercredi ou le samedi après-midi. Cela coûte 2,50 €. Il faut réserver la veille. Souvent, je suis seule dans la voiture. Je l’utilise peut-être deux fois par mois pour faire les courses, j’en fais beaucoup par internet. Et surtout pour les rendez-vous : je vais souvent chez le médecin, or il n’y en a plus ici. C’est pareil pour les médicaments… C’est de l’organisation d’obtenir des rendez-vous uniquement le mercredi, ou si on manque de médicaments… Tout mon quotidien est dirigé vers Landivisiau, je ne vais jamais à Sizun, pourtant plus proche.

Comment font vos enfants ?

Ils ont 17 et 19 ans. Ils se déplacent en scooter dans un rayon d’une trentaine de kilomètres. Pour leurs formations ce n’est pas facile, heureusement un cousin aide mon fils. Pour les loisirs, on n’en a pas, c’est trop difficile d’aller au cinéma le soir par exemple.

Vous avez envisagé de quitter la commune ?

Je suis arrivée à Commana en 2007 avec ma famille. Depuis la situation a changé. J’habitais dans une location privée, maintenant je suis en logement social. J’ai fait des demandes pour aller à Landivisiau, pour me rapprocher des commerces et surtout des services, mais cela est long. J’ai un toit, je ne suis donc pas prioritaire. Notre situation n’est pas isolée sur la commune. Il y a des mamans et des jeunes qui font du stop pour aller sur Morlaix car il n’y a pas de desserte directe pour cette ville… À moins d’aller à la gare SNCF de Landivisiau ou à Plounéour-Ménez pour attraper la ligne 60 (Morlaix-Huelgoat-Quimper). En période scolaire, on peut également utiliser les cars scolaires qui transportent les enfants. Cela fait partit tôt le matin et revenir seulement le soir.

Pratique

La plaquette du transport à la demande, qui passe le mercredi et le samedi, est disponible à la mairie ; TAD 81 : Saint-Cadou (Sizun), Commana, Saint-Sauveur, Guimiliau, Landivisiau. Réservation au 02 99 300 300, la veille au plus tard. Tarif : 2,50 € ; 2 € pour les moins de 26 ans ; 1 € avec la carte solidaire. Les bus scolaires Breizhgo sont accessibles sous réserve de place disponible, tel. 02 99 300 300. Ligne 60 Tansdev CAT (Morlaix-Huelgoat-Quimper, arrêts les plus proches à Plounéour-Ménez ou à La Feuillée), tel. 02 98 15 24 48.

Source : À Commana, sans permis et sans voiture, son quotidien est rythmé par les horaires du transport à la demande – Commana – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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