À Concarneau, les pêcheurs craignent de perdre leurs pontons (OF.fr-23/02/24)

Jean-Paul Le Carre, patron de l’« Alixel III », comme une majorité de pêcheurs concarnois, s’oppose à la suppression et au déplacement de pontons de pêche.
Jean-Paul Le Carre, patron de l’« Alixel III », comme une majorité de pêcheurs concarnois, s’oppose à la suppression et au déplacement de pontons de pêche. | OUEST-FRANCE

L’évocation d’un déplacement des pontons pêche à Concarneau (Finistère), lors d’une réunion, a mis les pêcheurs en colère. Ils ont fait le point vendredi 23 février 2024 avec le comité départemental des pêches à la criée.

Par Catherine GENTRIC

À Concarneau (Finistère), la simple évocation de supprimer des pontons de pêche au profit, potentiellement, des autres activités maritimes, de plaisance ou de loisirs dans l’arrière-port, a le don de susciter la colère des pêcheurs. « Hors de question », non plus de réduire le linéaire de quai où débarquent les bolincheurs et les langoustiniers la nuit. Une ligne rouge à ne pas dépasser, car selon eux, « il manque déjà de la place ».

Pourtant, le 9 février, lors d’une réunion de travail organisé par le Syndicat mixte des ports de pêche et de plaisance de Cornouaille et la Région au sujet du réaménagement portuaire, l’idée a été mise sur le tapis. Une idée peu goûtée par les pêcheurs présents qui avaient alors quitté la réunion, fâchés.

Vendredi 23 février 2024 au matin, la trentaine de professionnels s’est réunie à la criée, à l’invitation du comité départemental des pêches pour faire le point, et l’a redit avec force : « Pas question de toucher au port de pêche dans sa configuration actuelle ! »

« On revendique de la longueur de quai »

« Ils veulent supprimer les deux pontons pêches côté ouest et en recréer un autre côté est et du coup diminuer la débarque le long du quai, s’agace Jean-Paul Le Carre, patron de l’Alixel III, un chalutier de 11,70 m, parti fâché de la réunion, le 9 février. À Concarneau, il y a 17 chalutiers de Loctudy et du Guilvinec, sans oublier les bolincheurs, qui viennent régulièrement débarquer leur pêche. On revendique de la longueur de quai. Ils veulent la réduire alors que certains sont déjà en attente de la place pour débarquer leur pêche en pleine saison de langoustine. Ils veulent diminuer le quai ? Ça ne peut pas le faire, d’autant que de nouveaux bateaux sont arrivés et que des jeunes s’installent, notamment ceux qui ont quitté le thon. »

Selon lui, le Syndicat mixte des ports de pêche et de plaisance de Cornouaille (qui pilote l’aménagement) « empêche le port de grandir et de s’épanouir. Pour eux, c’est comme ça, il n’y aura pas plus de bateaux. Ils ne comprennent pas que le port ne fonctionne pas qu’avec les bateaux concarnois. Il y a tous les habitués du Guilvinec et de Loctudy qui trouvent le port attractif pour la pêche côtière et la langoustine. En fait, leur but, c’est de mettre de la plaisance. Ça rapporte. Mais il ne faut pas laisser faire ça. Concarneau a quand même une identité. »

Sollicités, la Région et le Syndicat mixte des ports de pêche et de plaisance de Cornouaille n’ont pas voulu commenter, précisant « qu’aucun projet n’est acté ».

Source: https://www.ouest-france.fr/mer/peche/a-concarneau-les-pecheurs-craignent-de-perdre-leurs-pontons-15eec170-d261-11ee-8d5b-fea85cc09741

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/a-concarneau-les-pecheurs-craignent-de-perdre-leurs-pontons-of-fr-23-02-24/

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