
Le personnel soignant de la clinique mutualiste de Quimper, en grève depuis mardi, juge décevantes les propositions émises par la direction quant à l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.
« Trente euros net par mois d’augmentation. Une honte ». C’est en ces termes que Laurence Kermorvant, aide-soignante à Kerlic et déléguée syndicale CFDT, a exprimé sa colère quant aux propositions présentées jeudi par Yannick Goasguen, directeur de la clinique mutualiste, pour mettre fin au mouvement social qui secoue l’établissement depuis le début de semaine.
« On ne lâche rien »
Dans un document interne distribué aux employés, ce dernier mettait en avant trois axes quant à la rémunération : une augmentation immédiate de 2,5 % de la valeur du point, une prime de partage de 200 € net et la création de deux nouveaux paliers d’ancienneté pour les heures de récupération. Des propositions jugées insatisfaisantes par la CFDT : « 2,5 % d’augmentation de la valeur du point, alors que nous demandons 15 %, ça fait du 30 € net par mois en plus. Une honte. Pour la prime, nous demandions 1 000 €. Quant aux congés d’ancienneté, la proposition n’est pas claire », estime Laurence Kermorvant. Sur la question des effectifs, là aussi, la CFDT estime qu’il est possible de faire mieux et a choisi, par conséquent, de reconduire la grève.
Suite aux réquisitions de personnel survenues jeudi et vendredi, le syndicat compte par ailleurs déposer une requête de référé. « On ne lâche rien », conclut la soignante.