À la suite d’un réveil écologique, ce Sinagot a quitté les ordinateurs pour la permaculture (OF.fr-11/07/23)

Ewan Gicquel est fier de travailler sur l’exploitation de son grand-père et perpétuer la tradition familiale

Ewan Gicquel, 38 ans, ancien ingénieur informaticien, a décidé de donner un nouveau sens à sa carrière professionnelle. Sinagot d’origine, il a retrouvé ses racines pour se consacrer à sa nouvelle passion, la permaculture. Depuis fin mars 2023, il reçoit ses premiers clients sur son exploitation, la ferme de Bézidel à Séné (Morbihan), à qui il promet la qualité d’une agriculture raisonnée.

Rencontre avec le nouvel agriculteur, Ewan Gicquel, 38 ans, qui a décidé de se lancer dans la permaculture et l’agriculture raisonnée. Depuis fin mars 2023, il reçoit ses premiers clients sur son exploitation à Séné (Morbihan), chemin de Bézidel.

Comment vous est venue cette vocation ?

À la suite d’un réveil écologique il y a sept ans, j’ai souhaité donner un nouveau sens à ma vie. Ingénieur informatique, je gagnais bien ma vie. J’ai terminé ma carrière en qualité de chef de projet dans une grande entreprise de transports. Je souhaitais élever mes enfants à proximité de la mer, loin de la ville, et à Séné, sur la terre de mes ancêtres. J’ai été sensibilisé par le film de Cyril Dion, Demain, qui montre les solutions pour changer les choses. Il prenait pour exemple la ferme du Bec Hellouin, ferme maraîchère pionnière de la permaculture. Les exploitants de cette ferme, vieille de 20 ans, ont récupéré les bonnes techniques à travers le monde. Située en Normandie, cette ferme familiale est devenue une référence mondiale en permaculture.

Quelles ont été les étapes de votre formation ?

J’ai préparé un bac pro conduite de production agricole. J’ai préparé cette formation en alternance, en parallèle de mon travail dans l’informatique. J’ai obtenu le diplôme en juin 2022.

Un projet comme le vôtre reçoit-il des soutiens financiers ?

Pour obtenir les aides de l’État, c’est un véritable parcours du combattant. Le dossier est très chronophage. Un an après, je n’ai pas encore perçu la moindre aide. En France, on privilégie surtout les grandes exploitations. Les microfermes de moins d’un hectare, comme la mienne, n’entrent pas dans le modèle préconisé.

Comment travaillez-vous ?

Je ne suis pas mécanisé. Tout est fait à la main. On ne travaille pas le sol, on ne fait pas de labour. On couvre le terrain de façon permanente. On utilise du compost, du fumier de cheval, du paillis et du broyat. Tous les déchets sont valorisés et constituent une ressource : c’est le principe du bon sens.

Quels produits proposez-vous ?

Je propose des produits plus que bios, car j’applique le principe de la permaculture. C’est un concept qui imite le fonctionnement de la nature par biomimétisme. La permaculture remplit plusieurs fonctions : elle nourrit et protège tout en facilitant le travail de l’agriculteur. On apporte beaucoup de matières organiques pour nourrir le sol, qui va ensuite nourrir la plante. En agriculture conventionnelle, on nourrit la plante et non pas le sol, qui s’appauvrit. Cela fonctionne : j’ai récolté 8 kg de pommes de terre au m² au lieu de 4 kg en conventionnel. Je propose 40 sortes de légumes et quelques fruits que je souhaite développer, notamment de petits fruits. Je cultive des variétés paysannes, anciennes, reproductibles et non pas créées en laboratoire. Cela garantit le goût et la qualité.

La vente s’effectue le mercredi, sous forme de panier, sur réservation à l’année. Les personnes récupèrent leurs paniers le mercredi de 16 h 30 à 19 h.  Le jeudi, de 16 h 30 à 20 h, de juin à septembre, je propose la vente à l’étal. Les consommateurs choisissent leurs produits comme ils le feraient sur un marché. Je nourris déjà 30 familles qui ont opté pour le panier du mercredi à l’année. Je propose des légumes bios de saison ultra-frais, car cueillis le matin même.

Les projets ?

Je vais ouvrir une boutique en ligne. On pourra composer son panier sur le site tout en restant dans son canapé.

Contact : ewan@fermedebezidel.com ; 07 56 80 40 62 ; chemin de Bézidel, Séné ; réservation panier sur https://fermedebezidel.com

Source: https://www.ouest-france.fr/environnement/a-la-suite-dun-reveil-ecologique-ce-sinagot-a-quitte-les-ordinateurs-pour-la-permaculture-b22cc0a2-1969-11ee-aaf5-482802f84508

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