Le samedi 29, la Coordination antiracisme du Trégor-Goëlo appelle à manifester devant la sous-préfecture de Lannion pour dénoncer la politique menée par le gouvernement contre les immigrés Comoriens à Mayotte. (Le Télégramme/Morvan Léon)
Opposée aux opérations militaires et policières menées contre les Comoriens de Mayotte, la Coordination antiracisme du Trégor-Goëlo organise une manifestation, samedi matin, devant la sous-préfecture.
La coordination antiracisme du Trégor-Goëlo, qui regroupe une vingtaine d’associations, de syndicats et de partis politiques de gauche, appelle à manifester, le samedi 29 avril, à 11 h, devant la sous-préfecture de Lannion. Le but des militants : afficher leur solidarité avec les habitants de Mayotte et les Comoriens qui vivent dans ce département français situé à plus de 8 000 kilomètres d’ici, niché entre Madagascar et le Mozambique, en Afrique. « Il s’agit d’un rassemblement organisé dans le cadre d’une journée nationale pour dénoncer l’opération Wuambushu, menée là-bas contre les Comoriens. Cette opération militaire et policière vise à renvoyer ces derniers dans leur pays, en passant notamment par la destruction de leur habitat, ce qu’a interdit la justice lundi. »
Conflit postcolonial
Les membres de la coordination en appellent à l’histoire, pour expliquer le contexte dans lequel la France limite les déplacements de populations dans cet archipel, composé de quatre îles, anciennes colonies françaises, dont trois forment l’Union des Comores, et celle de Mayotte, restée attachée à la France, en 1975, à la suite d’un référendum.
« Aujourd’hui, selon la coordination, Mayotte est le laboratoire français du traitement des personnes en situation irrégulière. Et ce, alors que les Comoriens et les Mahorais de Mayotte forment un seul et même peuple. Ils partagent la même culture et la même histoire. Les Comoriens sont accusés de tous les maux, alors que les Mahorais n’ont pas les mêmes droits que les Français de la métropole en termes de santé et d’éducation. »
Samedi, la coordination entend informer et dénoncer la situation du 101e département français, dans un rassemblement qui devrait se terminer, comme beaucoup de manifestations actuelles, par une casserolade.
Auteur : Morvan Léon