À l’hôpital de Douarnenez, les secrétaires médicales « au bord du craquage »(LT.fr-28/11/22-15h07)

L’ensemble des secrétaires médicales présentes ce lundi a débrayé.
Les secrétaires médicales de l’hôpital de Douarnenez ont massivement débrayé ce lundi 28 novembre pour dénoncer leurs conditions de travail. Le mouvement se poursuit toute la semaine.

Ce lundi 28 novembre au matin, alors qu’un débrayage des secrétaires médicales s’annonçait à l’hôpital de Douarnenez, celles-ci ont appris que trois de leurs collègues étaient absentes. Deux pour arrêts maladie, une autre pour démission. « Cela dit beaucoup sur la situation de craquage face à laquelle nous sommes : soit le corps lâche et c’est la maladie, soit c’est la tête et on arrête tout », indique Sara, panneau « Les secrétaires en colère ne vont pas se taire » sur le dos.

Elle était réunie avec les autres adjoints administratifs et agents médico-administratifs pour dénoncer « des conditions de travail éreintantes ». Les quinze personnes concernées étaient toutes mobilisées. « Nous avons une conscience professionnelle, une forte solidarité entre nous, mais là nous arrivons au bout », décrit Sara, à l’hôpital depuis seize ans.

« Les gens sont parfois très agressifs mais cela se comprend »

C’est son exemple qui a été cité par les syndicats à l’origine du préavis de grève, la CFDT et la CGT : elle a en charge trois secrétariats et cinq lignes téléphoniques. « Gériatrie, urgences, médecine post-urgence, unité de soins palliatifs… Tout cela en même temps, tout le temps, le téléphone reste sonner quand j’ai des courriers urgents à rédiger, indispensables pour le bien-être du patient », explique-t-elle. « L’absence de réponse, les retards liés à la charge de travail créent de la tension chez les patients, chez les médecins qui veulent de la réactivité : cette tension je la ramène forcément chez moi, où m’attend du travail personnel pour le concours d’assistant médico-éducatif (AMA) », ajoute encore Sara.

« Moi je commence ma septième semaine en étant seule sur les trois postes de secrétariat en cardiologie-angiologie, qui représente 9 500 consultations par an », indique de son côté Anne, précisant que les deux postes vacants font suite à un départ à la retraite et un arrêt maladie. « Les gens viennent sur place quand ça ne répond pas, ils sont parfois très agressifs mais cela se comprend », glisse-t-elle.

Un dossier de motivation qui fâche

Toutes en conviennent, il faut embaucher. « Seulement, il faut au moins mettre fin à l’inégalité sur les RTT : titulaires ou contractuelles, certaines en ont, d’autres pas », souligne Estelle, glissant aussi « qu’à Quimper, les conditions sont meilleures ». Comme ses collègues, elle a voté la reconduction de l’action pour toute la semaine, avec un débrayage chaque jour entre 11 h et 12 h. D’autant que d’autres points soulèvent la colère, comme le nouveau dossier de motivation demandé à chacune d’entre elles dans le cadre d’une réorganisation des secrétariats. « C’est inadmissible, comme si on repassait un concours ou un entretien d’embauche », s’insurge Anne. Pour elle, « le mouvement est lancé, pas question de s’arrêter ».

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/a-l-hopital-de-douarnenez-les-secretaires-medicales-au-bord-du-craquage-28-11-2022-13229944.php

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