Depuis de longs mois, la situation de la pêche et de sa filière est particulièrement tendue, les crises se succèdent. Le pays bigouden a perdu plus d’une vingtaine de bateaux lors du plan de sortie flotte. Les pêcheurs craignaient une fermeture de la vente sous criée à Loctudy (Finistère).
C’est une cérémonie de vœux du maire spéciale qui s’est déroulée dimanche 28 janvier 2024, au matin. Dans le contexte de la crise de la pêche et des réactions de l’interprofessionnelle du port, Stéphane Le Doaré, président de la Communauté de communes du Pays bigouden sud (CCPBS), en charge du développement économique, et Maël de Calan, président du Département du Finistère ont tenu à clarifier leurs positions. Stéphane Le Doaré affirme que certains élus qui ont participé à la réunion du syndicat mixte sur l’avenir des ports du Finistère sud (Ouest-France du 23 janvier 2024) se sont sentis blessés par les attaques de l’interprofessionnelle dans la presse
( Ouest-France du 24 janvier). Il affirme : Tous les élus travaillent tous les jours pendant des dizaines d’heures pour trouver des solutions. On veut se battre pour défendre la filière. Si on perd pêche et agriculture, c’est une catastrophe. La l
égislation, on la subit de Bruxelles ou de Paris ».
« Un bilan carbone moindre que celui des poissons importés »
Un seul mot d’ordre : ne pas se désunir. Maël de Calan est ensuite intervenu longuement. On tape sur les élus comme on tape sur des ormeaux. À Loctudy, prenez soin de vos élus.
Il a évoqué les deux crises graves actuelles : l’agriculture et la pêche qui font vivre énormément d’entreprises. La pêche est une crise ancienne qui n’a rien d’inéluctable et qui est dans un esprit d’avenir.
La pêche contribue à l’alimentation de la France, c’est la seule pêche à être encadrée par des quotas, la sélectivité des engins de pêche, un bilan carbone considérablement moindre que celui des poissons importés
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« Le volume de poissons justifie le maintien »
Maël de Calan précise les objectifs des élus du département : défendre la filière pêche au plan national en confirmant le plan d’investissement départemental dans les criées de Cornouaille. S’il n’y a pas de criées modernes, il n’y aura pas de pêche compétitive. Des mesures ont été prises sans attendre les mesures nationales.
Il souligne aussi la restructuration des ports. Nous avons perdu 15 % de poisson en Cornouaille dont 20 % au Guilvinec, Loctudy et Penmarc’h. Le déficit est de 2 millions d’euros.
Maël de Calan explique enfin : Nous avons réfléchi : pour Loctudy, est-ce que le volume des ventes est suffisant ? Nous avons décidé de maintenir les ventes sous criée jusqu’en 2025 parce que le volume de poissons le justifie.
Une nouvelle qui aurait été annoncée à l’interprofessionnelle depuis quelque temps.
« Nous espérons que cet engagement sera maintenu »
Contactée, celle-ci a commenté, dans un communiqué : « Nous espérons que cet engagement sera maintenu, comme annoncé, jusqu’à la fin de la délégation de service public et nous restons dans l’attente des conditions d’accès pour y postuler en 2025. » Et d’ajouter : « Sur les attaques dont les élus estiment avoir été les cibles, l’interprofessionnelle du Port de Loctudy et le Collectif Demain St Gué, tiennent à préciser que toutes les prises de positions dans la presse ont toujours été justes et vérifiables. »
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