Par Stéphane GUIHENEUF
En marge du déplacement de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, ce mercredi 4 octobre à Lorient, les organisations syndicales ont été reçues par son cabinet.
Lors de son déplacement à Lorient ce mercredi 4 octobre 2023, pour la cérémonie de mise à flot de la frégate HSKimon, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a souhaité lever « les interrogations sur l’avenir du site de Lorient, sur son plan de charge, sur la capacité à bien assurer un niveau de production suffisant ». Il a pour cela rappelé les engagements pris « pour notre propre armée », insistant, entre autres points, sur les deux milliards d’euros pour les frégates de défense et d’intervention (FDI), le demi-milliard d’euros pour les corvettes ou encore le milliard d’euros pour les patrouilleurs hauturiers. « On ne peut pas dire que la République française n’est pas au rendez-vous du renouvellement de ses capacités ».
Il a aussi évoqué le poids des exportations. Il s’est félicité de la confiance de la Grèce dans le savoir-faire de la France et de Naval Group. Il a surtout avancé que « d’autres pays alliés vont devoir se réarmer durablement sur leur capacité maritime ». De fait, il s’est dit « optimiste pour Lorient », assurant qu’il y avait beaucoup de prospects à l’export et beaucoup de demandes de remise d’offres « qui sont faites actuellement à Naval Group ».
Manifestation en matinée
Un optimisme que ne partagent pas les syndicats, CGT Arsenal en tête, reçus ce mercredi après midi par le cabinet du ministre. Une rencontre d’un peu moins d’une heure qui n’a visiblement pas convaincu. « Il n’en sort rien de rassurant car ils ne sont pas en capacité de nous affirmer que les bâtiments de guerre des mines seraient construits à Lorient », note Bruno Le Nézet, secrétaire général de la CGT Arsenal. De même, le syndicat avance n’avoir eu aucun élément tangible sur d’éventuels contacts à l’export pour les FDI.
Ce mercredi matin, en amont du déplacement de Sébastien Lecornu et de Níkos Déndias, ministre grec de la Défense nationale, quelque 250 personnels de Naval Group ont manifesté à l’appel de la CGT avec des cornes de brume et une fanfare dans l’enceinte du site.
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