À Lorient, les étudiants touchés de plein fouet par la hausse des prix (LT.fr-6/10/22-7h)

Face à l’inflation, les 11 400 étudiants de l’UBS à Lorient doivent faire des choix.
Cette rentrée universitaire est particulièrement difficile pour les étudiants, à Lorient. Après la covid-19, ils doivent faire face à l’inflation et s’adapter.

Face à la hausse des prix, bon nombre des 11 400 étudiants de l’Université Bretagne Sud se trouvent eux aussi à la peine et doivent, pour beaucoup, se restreindre. « Quand on fait nos courses, on doit faire des choix et on prend les produits les moins chers. Avant, on pouvait se permettre quelques écarts, plus maintenant », confie Aïcha, étudiante en licence d’histoire à l’UBS, à Lorient. Certaines aides, comme la prime inflation de 100 € promise par le Crous, n’ont pas encore été versées à tous les étudiants boursiers et bénéficiaires des APL. Après la covid-19 qui avait durement impacté certains d’entre eux, ils doivent faire face à une nouvelle crise et, de nouveau, s’adapter.

« Il faut prévoir et s’organiser »

Pour Emma, Marine et Élise, vivre loin de leur famille est une grande première. Elles viennent d’Alsace, de la région parisienne et de Nantes. Elles ont quitté le cocon familial pour étudier un master du métier du livre et de l’édition, à Lorient. Mais face à l’augmentation du coût de la vie, elles ont toutes dû trouver un job étudiant. « Il faut courir un peu partout. Il faut prévoir et s’organiser », lâche Emma. Elle explique arriver en retard à certains cours à cause de son travail d’étudiant de quinze heures par semaine. « C’est une charge de travail en plus, ce qui veut dire de la fatigue en plus », constate Marine. Mais pour financer leur loyer, leurs achats et leur connexion wifi, essentielle à leur master, elles n’ont pas le choix.

Baguette ou brique de lait ?

Acheter une baguette ou une brique de lait ? Les étudiants sont attentifs lorsqu’ils font leurs courses et doivent faire des choix. « Tout a augmenté globalement de 1 € au supermarché et ce n’est pas rien pour les étudiants ! », s’exclame Louna, étudiante en L1 Histoire, à Lorient. Elle ne manque aucune distribution de l’épicerie solidaire de l’UBS, tous les jeudis. Moyennant 3 €, les étudiants ont dix produits alimentaires et d’hygiène. Et pour ceux qui souhaitent effectuer une pratique sportive à bas prix, l’université propose de pratiquer jusqu’à trois sports pour 25 € l’année. « Une très bonne chose », selon Louna.

Le logement, lui aussi plus cher

« Je suis un peu V.I.P. », plaisante Élise, qui vit seule dans son appartement. Ses deux amies de promotion, Emma et Marine, n’ont pas le même privilège. Elles vivent toutes les deux dans différentes colocations. Trouver un logement a été très compliqué. Même constat pour Ambre, étudiante en L1 Histoire : « je pense qu’on a tous eu des difficultés à se loger sur Lorient ». D’autant plus que les loyers des appartements ont eux aussi augmenté, regrette Aïcha.

Mathilde CALLOC’H

source: https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/a-lorient-les-etudiants-touches-de-plein-fouet-par-l-inflation-06-10-2022-13193825.php

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