À Nantes, les collectifs de Personne à la rue jugent que la précarité est « une bombe sociale » (OF.fr-11/11/23)

Quelques représentants du collectif Personne à la rue, réunis ce vendredi 10 novembre 2023 dans le restaurant Kusadasi d’Ahmet Calhan, un Kurde alevi.

Les collectifs de Nantes qui composent l’inter-collectif Personne à la rue ont été reçu à la préfecture et à la ville de Nantes. Il a dépeint « une situation catastrophique.

Par Philippe GAMBERT

Renz de la Maison du peuple, Annie de la LDH, Simon du Dal 44 (Doit au logement), Jean-Christophe de l’Autre cantine, Jean de l’intersyndicale, Katell, de Médecin du monde et Claudie de Rom Europe font le même constat : « La précarité ne fait que croître ; la situation est catastrophique, cela entraîne des problèmes psychiques, la faim, la montée des violences de plus en plus prégnantes. » Ces militants, pourtant habitués à se frotter à des contextes épineux, poussent en substance un cri d’alarme : « Attention à l’explosion, aux débordements ! »

C’est ce message que ces représentants du collectif Personne à la rue sont allés porter ce vendredi 10 novembre auprès du sous-préfet, Olivier Laigneau, chargé de mission pour la politique de la ville et de la cohésion sociale, puis d’Abassia Hakem, ajointe aux solidarités à la ville de Nantes. Le collectif regroupe 48 associations, organisations, syndicats (de la maison du peuple au Secours catholique).

« Ça relève du cynisme ! »

« De plus en plus, les associations se substituent aux pouvoirs publics » pour loger les gens, leur fournir de la nourriture, des vêtements. « La préfecture et la mairie devraient user de leurs droits aux réquisitions de logements vides », estime Simon du Dal.

« Pour cet hiver, on nous annonce 38 places en plus par rapport à l’an dernier. » Très insuffisant, à leurs yeux. « Ça relève du cynisme ! » L’ancienne école maritime, à Nantes, et un gymnase à Saint-Nazaire pourraient être ouverts, en cas de grand froid.

Combien sont-elles ces personnes qui n’ont pas de domicile digne de ce nom ? « Impossible de donner un chiffre. » Environ 3 000 Roms vivent dans les bidonvilles en Loire-Atlantique. Et il y a tous les autres. « Dans nos associations, on en voit toujours arriver des nouveaux… »

Un fait est certain, dit Annie de la LDH, « dans l’agglo nantaise, on recense au moins 70 mineurs migrants non accompagnés (dont l’age est contesté par les autorités) qui vivent dans la rue… »

À l’adresse de la ville, le collectif souhaite qu’une partie du 1 % du budget pour les sans-abri de Nantes métropole (soit 10 millions d’euros pour la durée du mandat de 2020 à 2026) puisse être attribuée aux associations humanitaires.

Source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/a-nantes-les-collectifs-de-personne-a-la-rue-jugent-que-la-precarite-est-une-bombe-sociale-7c5d6ec6-7ff4-11ee-bde6-ffd69d6d2e11

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/a-nantes-les-collectifs-de-personne-a-la-rue-jugent-que-la-precarite-est-une-bombe-sociale-of-fr-11-11-23/

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