À Pénestin, des étudiants de l’Université de Nantes à la recherche de sites préhistoriques(OF.fr-6/11/22- 17h)

Audrey Blanchard, membre associé du laboratoire Lara, d’archéologie de l’Université de Nantes, entourée d’Anaïs, Thibault, d’Amenaïs et Kevin sont en reconnaissance de site préhistorique, par prospection pédestre dans la commune de Pénestin

Pendant une semaine, une dizaine d’étudiants de l’Université de Nantes, encadrés par cinq archéologues professionnels ont sillonné les terres agricoles de Camoël et Tréhiguier, à Pénestin (Morbihan), en reconnaissance de site préhistorique, par prospection pédestre.

Deux équipes d’étudiants de l’Université de Nantes ont été réparties dans les communes de Pénestin, à Tréhiguier, et Camoël (Morbihan). Nous sommes en reconnaissance de site préhistorique, par prospection pédestre,explique Audrey Blanchard, membre associé du laboratoire Lara, d’archéologie de l’Université de Nantes. Nous quadrillons le terrain pour récupérer des silex qu’ensuite nous remontons dans le laboratoire.

Sur une ligne, séparés d’environ deux mètres, les jeunes traversent d’un bout à l’autre les terres agricoles. Les yeux fixés sur le sol, ils repèrent les silex et les récupèrent. Nous travaillons sur les terres agricoles, parce que lorsque les agriculteurs retournent la terre, les silex peuvent remonter à la surface. Il n’y a aucune dégradation. Plus tard, ils seront expertisés. L’objectif est tout simplement d’identifier les silex et repérer s’ils proviennent d’éventuels sites d’habitats.

Thibault, Anaïs, Amenaïs et Kevin, étudiants à l’Université de Nantes travaillent sur la préhistoire. Ils sont en reconnaissance de site par prospection pédestre à Tréhiguier (Pénestin), et Camoël.

Dolmen et polissoir

Pourquoi ce territoire particulièrement ? Parce que dans ce secteur, il n’y a pas eu beaucoup d’archéologie préventive, précise l’archéologue. De la période de la Préhistoire nous n’avons que quelques menhirs et dolmens, aucune trace d’habitation. Nous en profitons pour documenter les données sur les mégalithiques existants.

À Billiers, le dolmen du crapaud, qui date d’environ 3 000 ans avant Jésus-Christ, a retenu l’attention des étudiants. Nous avons pris les mesures et des photos. Le but est de les étudier. Nous avons également observé près de la chapelle à Lantiern, dans un angle, un polissoir, une pierre qui servait à fabriquer les lames des haches préhistoriques. C’est exceptionnel, il n’y en a que quinze en France. Être sur le terrain est très important pour ces étudiants, qui ainsi peuvent voir et toucher les objets.

Pendant une semaine, une dizaine d’étudiants de l’Université de Nantes ont prélevé des silex sur les terres agricoles à Tréhiguier (Pénestin) et Camoël.

Bilan de la semaine

Nous avons sans doute mis en évidence deux sites d’habitat préhistorique à Muzillac et Pénestin, annonce Audrey Blanchard. Nous lançons un appel pour toute information sur la Préhistoire dans le secteur, uniquement pour localiser les sites. Au printemps, nous programmons une nouvelle session de prospection. Ces opérations rentrent dans la formation des étudiants, la reconnaissance d’objets sur site.

Ces reconnaissances sur le terrain sont financées par le ministère de la Culture. Un arrêté préfectoral a donné l’autorisation de prospecter dans quatorze communes. Les mairies prennent le relais pour contacter les agriculteurs qui autorisent le passage des étudiants sur leurs terres.

source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/penestin-56760/penestin-des-etudiants-en-reconnaissance-de-site-prehistorique-94f90ae0-5c6d-11ed-93e0-20520e360365

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