La section CGT des Crêpes Whaou, filière du groupe Goûter magique, a appelé le personnel à débrayer ce mardi 4 avril 2023. Le personnel demande, aux dirigeants du groupe, une revalorisation salariale « juste ».
La direction du groupe Goûter magique, dont dépendent les Crêpes Whaou, à Plouédern, est actuellement en pleine négociation salariale annuelle. Et ces négociations, telles qu’elles sont engagées, ne satisfont pas les salariés de l’entreprise Whaou.
« La direction du groupe avance une enveloppe globale à 4,5 %, qu’elle propose de répartir par une augmentation générale de 3,2 %, avec, au choix : soit une prime d’ancienneté de 2 % pour les salariés qui ont plus de 7 ans d’ancienneté dans l’entreprise, soit un 13e mois gagné en 5 ans », commente Jérémy Apriou, délégué syndical CGT de l’entreprise. « Il faut savoir qu’aujourd’hui, on obtient 50 % du 13e mois au bout de 3 ans d’ancienneté et 100 % au bout de 5 ans, complète Yvan Cochard, membre du CSE. La direction nous propose 20 % du 13e mois tous les ans pour un 13e mois plein dans 5 ans. Ceux qui ont déjà le 13e mois n’obtiennent donc rien de plus. »
« Le prix de notre travail »
« Il y a une troisième solution proposée, où tout le monde est lésé, c’est toujours l’augmentation de 3,2 % et une prime de transport nette d’impôt de 10 € par mois. On ne doit pas payer le même prix à la pompe pour qu’ils nous proposent cela », dénonce Yvan Cochard.
Sur les 181 salariés de l’entreprise, « 99 % des ouvriers, techniciens, agents de maîtrise, dénoncent ces propositions, estimant que Whaou dégage un bon chiffre. On parle même d’une année record, fait remarquer Yvan Cochard. Il est tout simplement légitime que l’on récupère un peu le prix de notre travail et de nos efforts. »
Le directeur du site Whaou est venu en début d’après-midi à la rencontre des grévistes et leur a donné rendez-vous vendredi prochain, pour la suite des négociations. « Ce n’est pas notre directeur, Franck Mentré qui pose souci, qui a une enveloppe et qui doit faire avec, mais la direction du groupe Goûter magique », précise Jérémy Apriou.
Les salariés ont décidé, collégialement, de poursuivre les débrayages à partir de ce mercredi 5 avril. « On va passer à 2 h de débrayage par équipe, sachant qu’on tourne en trois fois 8 heures, soit 6 heures de production en moins en 24 heures », prévient le délégué syndical.
Aude KERDRAON
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