Samedi 25 février 2023, l’unique boulangerie de Plumelin (Morbihan) a fermé ses portes. La commune, qui, normalement, devrait racheter le fonds de commerce, n’a pas été mise au courant.
Nouvel et triste épisode dans l’affaire de la boulangerie de Plumelin (Morbihan) : le commerce a définitivement fermé ses portes. C’est, du moins, ce que le boulanger Joël Adam et sa salariée, ont annoncé aux clients qui ont acheté leur pain la semaine dernière.
Samedi 25 février 2023, ce sera le dernier jour d’ouverture
, ont-ils fait savoir à chacun des clients ayant franchi le seuil du Fournil de Joël les jours avant la fermeture.
Aucune affiche n’a été collée sur la vitrine pour le reste des clients. Aucun courrier n’a été envoyé à la mairie pour faire part de cette décision.
La mairie devrait racheter le fonds
Pourtant, c’est la commune, propriétaire des murs, qui devrait racheter le fonds de commerce. Lors du dernier conseil municipal, le 7 février, le maire Pierre Guégan a indiqué que la commune proposait ce rachat au prix de 70 000 €.
C’est le boulanger qui avait souhaité vendre son fonds de commerce à la commune, au prix de 90 000 €. Après échanges entre la collectivité et le locataire de la boulangerie, ce dernier a accepté, par courrier, de nous vendre le fonds de commerce au prix qu’on lui proposait
, précise le maire.
Joël Adam, qui avait repris la boulangerie en mai 2021, a souhaité arrêter son activité, un an et demi plus tard, suite à des problèmes de santé
. Auparavant, il avait collé une affiche sur la vitrine du commerce dans laquelle il estimait ne pas être suffisamment aidé, ni compris par la commune.
Le maire « abasourdi », les habitants attristés
Aujourd’hui, le maire se dit abasourdi
par la fermeture soudaine. Je l’ai su par des habitants, explique l’édile. Je l’ai sollicité pour des explications, j’attends son appel. Il faut qu’on ait plus de détails sur cette fermeture, car le loyer pour le fonds de commerce continue à courir. Pour y mettre fin, il faut des démarches, comme pour le rachat du fonds de commerce. D’ailleurs, cela passe par un notaire. Les deux parties ont des obligations maintenant : la commune, en tant que propriétaire des murs et bientôt du fonds de commerce, lui, en tant que locataire.
Contacté par la rédaction, le commerçant n’a pas davantage souhaité s’exprimer. Les habitants sont attristés par cette situation. Je suis cliente fidèle, dit Valérie. J’appréciais le couple qui a repris la boulangerie, ils avaient donné une vitrine aux produits locaux. Je suis déçue de ce dénouement, je déplore cette fermeture, car, pour moi, la fermeture d’une boulangerie, c’est la mort d’une commune. C’est triste, de perdre un commerce.