Près de 150 travailleurs du milieu associatif et du médico-social se sont regroupés devant le siège du conseil départemental à Quimper (Finistère), à partir de 10 h, jeudi 8 février 2024. Inquiets de la fermeture de plusieurs associations, ils réclament une revalorisation des salaires et davantage de moyens.
Par Alexis KOPP.
Sur le parvis du conseil départemental à Quimper (Finistère), les parapluies et les imperméables aux couleurs de la CGT, de la CFDT et de Sud santé sociale 29 étaient de sortie, jeudi 8 février 2024.
Près de 150 personnes, 80 selon les forces de l’ordre, travaillant dans le secteur associatif et du médico-social se sont regroupées à partir de 10 h, tandis qu’une session plénière du conseil départemental se tenait à l’intérieur du bâtiment.
Un cordon de police devant l’entrée
Un cordon de policiers a protégé, dans le calme, l’entrée du hall, où une partie de la foule s’est agglutinée pour s’abriter de la pluie battante. Les manifestants, parmi lesquels des agents sociaux du Département et du Centre communal d’action sociale de Brest, s’inquiètent « de la multiplication des fermetures dans le milieu associatif », explique Franck Monfort, secrétaire départemental santé action sociale à la CGT.
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Depuis le début de l’année, trois chantiers d’insertion ont fermé, faute de financements : celui de Championnet à Quimper, de Kan Ar Mor à Carhaix et des Genêts d’or à Morlaix. « Selon le conseil départemental, ils ne répondaient plus à leur mission d’insertion professionnelle en accueillant surtout des personnes en situation de handicap », précise Franck Monfort. Les services d’accueil d’urgence de l’association Don Bosco à Landerneau et à Guilers ont également cessé leurs activités. L’existence de la Maison bleue à Brest serait aussi menacée.
Une délégation reçue par Maël de Calan
Parmi les autres revendications des manifestants, figurent l’augmentation des salaires et des moyens alloués par l’État au secteur. « En vingt ans, les éducateurs du médico-social ont perdu 500 € de pouvoir d’achat à cause de l’inflation, déplore Laurent Moal, délégué syndical CGT aux Papillons Blancs. Le Département doit mettre la pression sur le ministère de la Santé pour qu’on nous alloue plus de moyens. On travaille en mode dégradé ! »
À midi, une délégation de huit représentants syndicaux a remis une déclaration listant les revendications au président du conseil départemental, Maël de Calan, qui leur a accordé une entrevue.
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