À Quimper, débrayage à la CPAM face à la dégradation des conditions de travail (LT.fr-28/06/22-14h14)

Ce mardi, près de 130 salariés de la CPAM du Finistère ont débrayé à 11 h pour appeler à une meilleure revalorisation salariale et une amélioration de conditions de travail.
À Quimper, une centaine d’agents de la CPAM ont débrayé, ce mardi 28 juin, contre la surcharge de travail et la stagnation de leurs salaires.

Ce mardi 28 juin, l’heure était à la mobilisation devant le siège de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Finistère, à Quimper. Près de 130 agents, soit un peu moins de la moitié du personnel de l’antenne (350) ont répondu à l’appel de la CGT pour réclamer de meilleures conditions de travail et une hausse des salaires. « Notre point n’a augmenté que de 0,5 % depuis 2010. Près de 60 % du personnel travaille en catégorie salariale 3, soit environ 1 640 € brut. Et ce, grâce à une mesure compensatoire pour être au-dessus du Smic ! C’est trop peu », rappelle Ghislaine Le Gallou, secrétaire adjointe au CSE.

Manque de personnels

Faire plus avec moins désespère : « Il n’y a pas d’embauches en CDI lors des départs à la retraite », déplore l’agent. D’où le recours aux CDD, dont 40 devaient être embauchés depuis mai. « Ils ne peuvent travailler que cinq mois et demi, jamais plus, et à des salaires trop bas. Depuis le 1er juin, ils sont recrutés au niveau 3. Cela n’est pas suffisant à l’heure où le coût de la vie augmente. L’an dernier, certains quittaient leur poste au bout d’un mois ».

Conséquence du manque de moyens humains, la charge de travail explose. La crise sanitaire, si elle a bien été gérée « dans la mise en place du télétravail », a révélé cette insuffisance de moyens selon les agents : « Le doublement des arrêts maladie a retardé le paiement des indemnités journalières dans un temps imparti et le traitement des dossiers ces derniers mois ».

Menaces et insultes

Les assurés sont donc sur les dents : « On se fait insulter sur les réseaux sociaux, on nous accuse de ne rien faire, témoigne Ghislaine Le Gallou. Des agents d’accueil sont menacés. Il y a deux semaines, l’une d’elles s’est fait agresser verbalement par un usager qui promettait de mettre le feu… La police a dû intervenir ». Et la situation sanitaire, avec l’accélération de la circulation de la covid-19, fait craindre aux personnels « de nouveaux retards de paiement et une dégradation du service d’ici l’été ».

Alexis SOUHARD

Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/a-quimper-debrayage-a-la-cpam-face-a-la-degradation-des-conditions-de-travail-28-06-2022-13088380.php

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