Une semaine après un premier rassemblement, 350 agents territoriaux de Quimper (Finistère), de Quimper Bretagne occidentale et du centre communal d’action sociale (CCAS), ont à nouveau manifesté devant l’hôtel de ville, lundi 18 mars 2024, pour réclamer le versement complet de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. Ils n’ont pas obtenu gain de cause.
Par Alexis KOPP.
Ils travaillent dans les crèches, les Ehpad, les écoles ou aux services techniques de la mairie. Environ 350 agents territoriaux de Quimper (Finistère), de Quimper Bretagne occidentale (QBO) et du centre communal d’action sociale (CCAS) ont à nouveau manifesté devant l’hôtel de ville, lundi 18 mars 2024, pour réclamer le versement complet de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa).
« Les élus n’ont pas bougé d’un iota »
Un rassemblement sur les coups de 12 h 30 à l’appel de la CFDT, une semaine jour pour jour après une première mobilisation, le 11 mars. Pour rappel, QBO a proposé le versement de la Pepa à hauteur de 400 € pour les agents les moins bien rémunérés (23 700 € brut annuel maximums), alors que la prime, versée par les collectivités, peut s’élever jusqu’à 800 €.
Une décision confirmée à l’issue du comité social territorial (CST), qui s’est tenue à 14 heures, une semaine après son report. « Les élus n’ont pas bougé d’un iota sur les montants de la prime », déplore Élodie Henriot, secrétaire de la section CFDT des territoriaux de Quimper. « On a cependant obtenu que la Pepa ne soit pas financée sur le budget remplacement du personnel, il n’y aura donc pas de dégradation des conditions de travail. » La semaine dernière, Uisant Créquer, adjoint au maire chargé des ressources humaines, avait déjà exclu cette possibilité, évoquant une « incompréhension ».
Augmenter le régime indemnitaire
Faute d’augmentation de la Pepa, les syndicats revendiquent désormais l’augmentation du régime indemnitaire des agents, le Rifseep. Associé au point d’indice, il complète le salaire des fonctionnaires territoriaux. « Les élus ont accepté sa revalorisation régulière mais n’ont pas donné de date précise. Le personnel s’est dit prêt à se mobiliser encore. »
La semaine passée, Uisant Créquer rappelait que le régime indemnitaire avait déjà progressé trois années de suite, malgré un budget serré : « on nous enlève des leviers de financement depuis des années, comme la taxe d’habitation. On fait ce qu’on peut. » Une revalorisation jugée « insuffisante » par Hélène Henriot. « C’est un choix politique. Le budget des ressources humaines est certes conséquent, mais c’est le personnel qui fait fonctionner la collectivité. »
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