
Dans les grandes et moyennes surfaces : la collecte de la Banque Alimentaire aura lieu entre jeudi et dimanche matin. À Quimper, l’association veut acheter une nouvelle chambre froide moins énergivore.
« Ne nous noyez pas sous les pâtes… Les plats cuisinés en conserve, c’est bien aussi. Tout comme les produits d’hygiène féminine ou les produits de toilette », précise d’emblée Martine Niedzalec, la présidente de la Banque Alimentaire.

Dans le vaste hangar de l’antenne quimpéroise, des bénévoles s’affairent au déchargement du camion frigo de retour de la « ramasse ». Le tour de quelques enseignes de grande distribution pour y récupérer des produits à date de consommation courte. « Un peu moins de volume ces derniers temps. Je ne sais pas pourquoi ni où ça part », s’interroge la responsable de la Banque Alimentaire comme le faisaient les Restos du cœur Quimpérois, il y a quelques jours.
250 bénévoles ponctuels en renfort
Pour venir en aide aux 8 200 bénéficiaires via les comités d’action sociale ou associations humanitaires et caritatives, la Banque Alimentaire s’appuie aussi sur les dons des particuliers collectés une fois par an. L’opération 2022 débutera ce jeudi et se déroulera jusqu’à dimanche matin aux portes d’une dizaine de moyennes et grandes surfaces de Quimper, dans le centre et en périphérie. La cinquantaine de bénévoles de l’association sur le pont sera ponctuellement épaulée par 250 volontaires comme des jeunes de l’association BK Citoyen des Béliers de Quimper, du personnel de chez Verlingue ou des lycéens quimpérois.
Je m’angoisse un petit peu. Vu l’augmentation du coût de la vie, j’espère que les Quimpérois seront au rendez-vous
Don dématérialisé : facile et pratique
Comme de coutume, les particuliers pourront remettre des denrées non périssables directement aux équipes postées. Mais, cette année encore, il sera aussi possible de faire un don dématérialisé : laisser une sorte de bon d’achat. « C’est bien aussi, parce que les sommes totalisées nous permettent de choisir, souvent de compléter des produits qui nous manquent et sans avoir à entreposer les stocks », observe Marine Niedzalek avant de commenter : « Je m’angoisse un petit peu. Vu l’augmentation du coût de la vie, j’espère que les Quimpérois seront au rendez-vous ». L’opération avait poussé 200 t de marchandises dans les stocks de l’association, l’an dernier.
Association qui n’enregistre pas, pour le moment de hausse significative de la demande d’aide. La vigilance est de mise sur les stocks, ici aussi. Notamment pour ce qui concerne les produits débloqués par l’Europe.

Une nouvelle chambre
La présidente l’avait évoqué. Mais la menace s’est transformée en choix d’investissement. Les deux chambres froides à température négative seront effectivement rapidement débranchées pour compresser la facture d’électricité. « Nous allons nous débrouiller sans, pendant un moment. L’une a 30 ans. L’autre date de 2007. Elles ne sont plus étanches et le système de refroidissement n’est pas économe ».
Un investissement de 100 000 € qu’on espère partiellement amortir par la réduction de la consommation
?Le projet, c’est donc d’en acquérir une toute nouvelle de 48 m2 dans les mois à venir. « Un investissement de 100 000 € qu’on espère partiellement amortir par la réduction de la consommation », explique la responsable, au lendemain d’une assemblée générale extraordinaire. Une somme à sortir, tout de même : « Nous allons solliciter l’aide de différentes collectivités ainsi que de notre fédération », projette-t-elle.
L’association va, par ailleurs, mettre en place des mesures concrètes d’économie d’énergie : moins de chauffage et des leds partout.

Olivier SCAGLIA