Invitée hier après-midi au lycée de Cornouaille, à Quimper (Finistère), pour échanger avec des élèves de première, la députée Annaïg Le Meur était attendue par des opposants à la réforme des retraites, rejoints par des lycéens.
Yannick Laisné s’empare du mégaphone et s’adresse à la trentaine de lycéens rassemblés devant les grilles du lycée de Cornouaille, à Quimper (Finistère), ce vendredi 14 avril 2023. « Ce que l’on demande à la députée Annaïg Le Meur depuis des mois, c’est d’organiser une réunion publique, avec la population, sur le sujet des retraites », expose le représentant de Sud Éducation, quelques heures avant l’annonce les décisions du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites.
« Courriers restés sans réponse »
Une petite heure auparavant, une vingtaine de militants issus des composantes de l’intersyndicale de Quimper, s’étaient donné rendez-vous devant l’entrée du lycée public du quartier de Penhars. Et ce, alors que la députée Renaissance y était attendue pour une intervention devant des élèves de première, de retour d’un séjour à Paris et d’une visite à l’Assemblée nationale.
Les membres de l’intersyndicale regrettent : « Nos demandes d’échanges, nos courriers, sont restées sans réponse », glisse ainsi Gérard Mas, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Joël Le Dantec, permanent à la CFDT : « On sait ce qu’elle aurait voté (s’il n’y avait pas eu l’usage du 49.3) », lâche-t-il.
Alors que le chef d’établissement Jean-François Jacopin s’enquiert des intentions du groupe, Marianne Tregourès, pour FO Éducation, expose : « Notre intention n’est pas de l’empêcher de rentrer. Nous souhaitons lui dire notre refus total de la réforme des retraites. »
Ils n’en auront pas l’occasion. La voiture de la députée se fraye un chemin vers les grilles. Les sirènes sont en action, les slogans anti-réforme rythment sa progression. Les élèves emboîtent le pas, ainsi que quelques enseignants suivis des seuls représentants syndicaux de l’Éducation nationale, les autres militants restant sur l’espace public.
Une discussion vive
Jusqu’alors restés à distance, des policiers accompagnent le mouvement pour faire quitter les lieux aux deux représentantes syndicales FO, Marianne Trégourès et Valérie Plouchard. Elles assurent être dans leur droit. Une discussion vive s’engage. Des sirènes continuent de sonner. Annaïg Le Meur aura finalement pu échanger avec les lycéens comme l’avait fait plus tôt dans l’après-midi le sénateur socialiste Jean-Luc Fichet, également invité par l’établissement.
Nelly CLOAREC
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