À Quimper, le collectif eau du Braden douché par les résultats du diagnostic (LT.fr-17/12/22)

Alain-François Caldero, Yves Le Berre et Daniel Ferrenbach, trois des piliers du collectif eau, qui luttent depuis des années pour la reconnaissance de la problématique de la pression de l’eau dans le quartier du Braden, à Quimper.
Véritable serpent de mer à Quimper, la problématique de la pression de l’eau dans le quartier du Braden est toujours d’actualité. Le collectif eau a fait part de sa déception, ce vendredi, quant au diagnostic réalisé par la Socotec, missionnée par Quimper Bretagne Occidentale.

« La Socotec a fait ce pour quoi elle était missionnée par Quimper Bretagne Occidentale (QBO), la démarche reste, pour nous, incomplète », affirme Yves Le Berre, qui, comme il le dit lui-même, « coche toutes les cases ! ». En effet, Yves Le Berre, sur la problématique de la pression de l’eau dans le quartier du Braden, à Quimper, il en connaît un rayon. Habitant du Braden, il est à la fois membre du Carepa (Citoyenneté active pour le retour à l’eau pure et l’assainissement du Quinquis), d’Eau Secours 29 et du collectif eau. Ce Quimpérois a également subi l’éclatement d’une canalisation à son domicile de la rue de Tahiti.

Un diagnostic pour remettre les choses à plat

Voilà presque 20 années que des habitants du quartier du Braden se plaignent de la trop forte pression de l’eau courante. Un phénomène qui accélère le vieillissement du réseau et entraîne une surconsommation. Après l’installation de réducteurs de pression individuels, à la charge des usagers, mais aussi de deux stabilisateurs, par QBO, le problème perdure. Afin de remettre les choses à plat, la nouvelle municipalité a missionné une société indépendante, la Socotec, afin d’établir un diagnostic de la pression de l’eau dans le quartier du Braden, pour un coût de 55 000 €. Les résultats du diagnostic ont été portés à la connaissance des habitants le 11 novembre dernier, en présence de Jean-Paul Cozien, vice-président de QBO chargé de l’eau, Gilbert Gramoullé, premier adjoint à la maire de Quimper, chargé de la coordination du projet et de l’administration générale, et Philippe Jouan, directeur de l’eau à QBO.

« Ce résultat n’apporte aucune explication »

« Lors de cette réunion, Philippe Jouan nous a tout simplement dit que, statistiquement, il n’y avait pas plus de problèmes de pression dans le quartier du Braden que dans le reste de la ville. Ce qui a suscité un tollé général dans l’assistance », raconte Yves Le Berre. « Pour la Socotec, il n’y a pas de dysfonctionnement particulier dans notre quartier », poursuit celui qui précise que ce diagnostic a porté sur une période d’une semaine. Une durée insuffisante à ses yeux. « C’est vrai qu’il n’y a pas de problème de pression tous les jours mais ce n’est pour cela qu’ils n’existent pas ! » Ni la méthode ni les résultats du diagnostic ne sont satisfaisants pour le collectif. « Ce résultat n’apporte aucune explication alors que les problèmes existent ! » Pour eux, la configuration du quartier est en cause. « Le Braden, c’est un coteau. L’installation du réseau d’eau a été faite sans tenir compte de cette particularité », déplorent-ils.

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Jean-Paul Cozien?: « Les installations d’eau ne sont pas éternelles?! »

Jean-Paul Cozien, vice-président de Quimper Bretagne Occidentale (QBO), chargé de l’eau, a tenu à répondre au collectif eau du Braden. Sur la question du diagnostic sur la pression de l’eau dans le quartier, il assure que la période d’observation est représentative de ce qui peut se passer à l’année au niveau du réseau d’eau. Il regrette toutefois que le nombre de foyers s’étant portés volontaires pour le diagnostic n’ait pas été plus important. Car il aurait donné davantage de diversités de situations. La pression de l’eau a été étudiée sur quatre foyers seulement. « Mais cette participation s’est faite sur la base du volontariat », pointe-t-il. Il reconnaît néanmoins que la topographie du quartier du Braden est telle que la solution à trouver serait forcément individuelle. Le collectif eau du Braden concède ce point mais regrette que l’achat de réducteur de pression soit à la charge de l’usager. « Le réducteur est positionné dans la continuité du compteur d’eau. C’est un périmètre privé, dans lequel nous ne sommes pas tenus d’agir », répond l’élu de QBO.

« Les plombiers ne sont pas près d’être au chômage ! »

« Les personnes qui disposent d’un réducteur de pression ne sont pas mieux loties que les autres. Nous constatons aussi des phénomènes de casses dans ces situations », argumente-t-il. De plus, pour Jean-Paul Cozien, il y a eu des surpressions par le passé mais il n’est pas convaincu que ce soit encore le cas. « Vu l’âge des canalisations, les casses ne sont pas surprenantes. Il y a des choses qu’il faut accepter. Les installations d’eau ne sont pas éternelles. Les plombiers ne sont pas près d’être au chômage ! », conclut l’élu qui se dit toutefois ouvert à la discussion. « Je vais en parler aux élus quimpérois. C’est une question qui doit pouvoir se résoudre collectivement ».

Johanne BOUCHET

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/a-quimper-le-collectif-eau-du-braden-douche-par-les-resultats-du-diagnostic-17-12-2022-13243739.php

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