Facteurs, enseignants, psychologues, agents territoriaux… Ce jeudi 29 septembre, environ 850 personnes ont défilé dans les rues de Quimper afin de réclamer une augmentation des salaires et une revalorisation de leurs métiers.
Pour la première manifestation quimpéroise de la rentrée sociale, l’intersyndicale comptait sur une mobilisation d’environ 500 personnes, ce jeudi 29 septembre, à l’occasion d’une journée nationale d’action interprofessionnelle. Et les organisateurs n’ont pas été déçus. Au total, quelque 850 personnes ont pris part à cette mobilisation dont les revendications portaient notamment sur trois chiffres.
« Le 15 car on demande un Smic à 15 € de l’heure (soit un Smic à 2 000 € brut par mois, NDLR) », indique Sandrine Allain, la secrétaire de l’union locale de la CGT. « 32 comme le nombre d’heures de travail par semaine. Et 60 comme le retour de la retraite à taux plein à 60 ans », poursuit la syndicaliste quimpéroise, réclamant ainsi la réouverture immédiate des négociations salariales dans toutes les branches, entreprises et administrations pour l’augmentation des salaires.
Crise à l’hôpital
Jeudi, outre les drapeaux habituels de la CGT, de Solidaires ou encore de FSU, plusieurs professions se sont greffées au cortège pour faire entendre leurs voix, comme les psychologues de l’EPSM du Sud-Finistère, déplorant que « de nombreuses structures d’accès aux soins psychiques et psychiatriques sont mises à mal par les orientations gouvernementales », ou encore des personnels de l’hôpital de Quimper tirant la sonnette d’alarme sur « la pénurie de personnels ». Sans parler de la colère des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) de Cornouaille.
Les Atsem en colère
« On demande une meilleure reconnaissance de notre métier qui a beaucoup évolué ces dernières années », indique Valérie Péron, Atsem au sein de l’école Léon-Goraguer, à Quimper. Selon elle, leurs missions sont de plus en plus nombreuses, intervenant au quotidien auprès des jeunes enfants, parfois avec des besoins spécifiques, et veillant à leur sécurité physique, physiologique et affective tout au long de leur journée d’école. « Cela nous demande beaucoup d’énergie et d’engagement mais on nous oublie comme cela a été le cas avec la prime du Ségur », déplore encore Valérie Péron. Aujourd’hui, ces agents demandent donc une revalorisation des grilles indiciaires ainsi qu’une reconnaissance de la pénibilité de leur métier.
Benjamin PONTIS