À Quimperlé, les agents municipaux mobilisés pour leur pouvoir d’achat (LT.fr-21/09/22-17h50)

Près de 85 agents municipaux se sont rassemblés, ce mercredi midi, devant la mairie de Quimperlé, à l’appel de la CGT et de la CFDT. Ils entendaient afficher leur détermination dans le cadre des négociations salariales en cours.
Les agents municipaux de Quimperlé réclament une revalorisation de leur prime indemnitaire en raison de l’inflation. Une revendication refusée par la Ville. Ils se sont rassemblés, ce mercredi midi, devant la mairie, pour afficher leur détermination.

Les agents municipaux se sont retrouvés en nombre, ce mercredi 21 septembre à midi, dans le parc de l’hôtel de ville de Quimperlé, le temps d’un pique-nique revendicatif. Certes, la météo encore estivale se prêtait à un tel rassemblement. Mais les ouvriers et employés de la Ville, venus de la plupart des services, souhaitaient avant tout faire le point sur les négociations salariales à l’issue d’une entrevue entre les représentants syndicaux de la CGT et la CFDT et le maire, en matinée.

« Ca ne comble pas l’inflation »

Ils lui ont rappelé à cette occasion leur principale revendication : la revalorisation de la prime du régime indemnitaire à hauteur de 70 € par mois. « Cette prime n’a pas été valorisée depuis 2014. Or, les agents de Quimperlé communauté ont obtenu une augmentation de cette prime », rappellent les représentants de l’intersyndicale qui souhaitent tout simplement s’aligner sur leurs collègues de l’intercommunalité. Cette prime venant s’ajouter au dégel du point d’indice (+ 3,5 %), décidé par le gouvernement pour tous les fonctionnaires et effectif depuis le 1er juillet. « Cela s’est traduit par des hausses comprises entre 46 et 67 € bruts par mois. Mais ça ne comble pas la hausse du taux d’inflation à plus de 5 % », précisent la CGT et la CFDT.

« Pas de marge de manœuvre »

Mais ce coup de pouce souhaité par le gouvernement est à la charge des collectivités pour leurs agents. Et sans compensation de l’État pour le moment. « Il y a trop d’incertitudes. Le dégel du point d’indice coûte plus de 300 000 € à la Ville. C’est le niveau d’autofinancement net que nous dégageons chaque année. Sans parler des conséquences de la crise énergétique, qui devraient s’élever entre 250 000 et 500 000 €. Nous n’avons pas de marge de manœuvre », justifie le maire, Mickaël Quernez, pour expliquer son refus de revoir à la hausse à la prime.

D’ailleurs, rappelle-t-il, il s’était opposé à la revalorisation décidée à Quimperlé communauté qui lui revient à l’échelle locale. « Je comprends qu’ils revendiquent face à l’inflation », admet le maire, qui a décidé d’adresser un courrier à chacun des 230 agents de la Ville (dont une cinquantaine employée par le CCAS et le service d’aide à domicile). Néanmoins, il persiste et signe. Dans la lettre aux agents, il énumère toutes les mesures nationales appliquées à Quimperlé et estimées à 500 000 € au total. « Malgré ce contexte inédit, la Ville poursuit son effort en faveur de l‘amélioration de la situation individuelle des agents », rappelle-t-il.

D’autres rassemblements à venir ?

Ce courrier suffira-t-il à calmer les attentes du personnel communal ? « La situation financière est tendue mais le dialogue social est bon », affirme le maire. De son côté, l’intersyndicale annonce d’autres réunions d’information et des rassemblements avant le 26 octobre, date du prochain comité technique où sera évoquée la question des primes.

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimperle/a-quimperle-les-agents-municipaux-mobilises-pour-leur-pouvoir-d-achat-21-09-2022-13184044.php

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