Par Béatrice GRIESINGER
Alors que le film de Pierre Jolivet est sorti dans les salles de cinéma, le thème sera débattu, ce jeudi 27 juillet, à l’espace Benoîte-Groult de Quimperlé (Finistère). Une initiative née grâce à divers collectifs.
À l’origine de la soirée-débat qui se tient ce jeudi 27 juillet à l’espace Benoîte-Groult de Quimperlé (Finistère), il y a un collectif de citoyens engagés sur différents fronts. Eric Saintilan, pour le groupe d’opposition municipale Quimperlé décidons ensemble, Marie-France Mao, coprésidente de la toute nouvelle association collégiale des citoyens libres dont le siège est à Quimperlé, le collectif des Amis du vivant dont Camille, Cathy et Dominique sont membres, et beaucoup d’amis de diverses associations comme Eau et rivières de Bretagne, RBBM (Rivières et bocages Bélon Brigneau Merrien), le collectif OzActes… L’organisation est collégiale »,
pointe Eric Saintilan.
Ils se sont rencontrés à la projection en avant-première du film de Pierre Jolivet, Les Algues vertes, à Concarneau, et le débat organisé à sa suite par l’association de sauvegarde du pays Fouesnantais. Des militants associatifs du pays de Quimperlé s’y rendent. Nous ne nous connaissions pas mais nous avions beaucoup d’amis en commun »,
résument-ils.
Une nouvelle association
Elle débouche aussi sur la création de l’association collégiale des citoyens libres, une association indépendante, libre des groupes politiques, des financeurs et de toute préoccupation électoraliste »,
qui cherche le bon sens, les vérités, à démêler le bon grain de l’ivraie »,
pour reprendre l’expression d’Eric Saintilan. Et qui observe « les sujets sociétaux », renchérit Marie-France Mao. Tous deux assurent le rôle de porte-parole.
Faute de rencontres citoyennes organisés par des collectivités publiques sur le sujet des algues vertes, l’idée d’une soirée-débat se concrétise. Tous avaient lu la bande dessinée Algues vertes, l’histoire interdite, d’Inès Léraud et Pierre Van Hove ou le livre Algues vertes, un scandale d’État d’Yves-Marie Le Lay. Suivis le Journal breton d’Inès Léraud ou encore vu différents documentaires.
L’urgence, sur tous les fronts
On a été chopé par le livre d’Inès Léraud. Encore plus par le film. Les gens que nous avons vus en sortie de cinéma aussi. L’impact émotionnel est réussi »,
assure Marie-France Mao. Le collectif a tracté ces derniers jours dans le pays de Quimperlé pour annoncer la soirée-débat. À 97 % des tracts distribués, nous avons constaté que les gens sont conscients du problème et sont demandeurs »,
poursuit Eric Saintilan. Il y a urgence sur tous les fronts »,
ajoute Camille.
La soirée-débat, présentée par trois animateurs modérateurs, évoquera en première partie les chercheurs de vérité et lanceurs d’alerte
puis les causes et responsabilités des pollutions de l’eau, avant d’aborder le thème : Populations et agriculteurs, tous victimes, puis l’avenir.
Peser le pour et le contre
C’est un débat, pas un procès de qui que ce soit. On cherche à garder ouverts deux yeux, deux oreilles, à avoir un esprit critique, à peser le pour et le contre, sans accabler qui que ce soit »,
signale Eric Saintilan.
Parmi les intervenants de la soirée, Pierrick Berthou, agriculteur bio à Quimperlé ; Nicolas Forray, d’Eau et Rivières de Bretagne ; Philippe Grégoire, coprésident du Samu social agricole ; un représentant de l’association de sauvegarde du pays Fouesnantais ; de RBBM…
Jeudi 27 juillet 2023, à 20 h, à l’espace Benoîte-Groult. Participation libre. Collation à prix libre aussi en fin de soirée.
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