À Rennes, 50 manifestants font irruption dans les bureaux du CHU. (LT.fr – 10/10/23)

Une cinquantaine de manifestants a mené une « action coup de poing » ce mardi 10 octobre 2023 en faisant irruption dans les bâtiments de la direction du CHU de Rennes.
Une cinquantaine de manifestants a mené une « action coup de poing » ce mardi 10 octobre 2023 en faisant irruption dans les bâtiments de la direction du CHU de Rennes. (Le Télégramme/Dimitri Rouchon-Borie)

Une cinquantaine de manifestants se sont invités dans les locaux de la direction du CHU de Rennes, ce mardi 10 octobre 2023. Ils dénoncent les conditions de travail des personnels de ménages, dont l’emploi a été confié par le CHU à un sous-traitant.

Ce mardi 10 octobre 2023, à 14 h 15, une cinquantaine de manifestants a mené une opération « coup de poing », visant la direction du CHU de Rennes, sur le site de Pontchaillou. À la manœuvre, un collectif d’associations et de syndicats, venus réclamer un rendez-vous avec l’encadrement hospitalier, pour évoquer la situation des personnels de ménage.

Cadences infernales

Ces derniers sont désormais tous employés par la société Net Plus, auprès de qui l’hôpital de Rennes sous-traite le ménage. « Ils sont soumis à des cadences infernales, on leur demande de ne pas passer plus de 5mn dans chaque pièce », ont scandé les représentants associatifs, jugeant l’affaire « pas propre ». Pour eux, la sous-traitance aggrave encore les conditions de vie et de travail de personnes très souvent déjà en grande fragilité sociale.

(Le Télégramme/Dimitri Rouchon-Borie)

Une pétition

Dans les couloirs de la direction, des drapeaux de la CGT, du syndicat Sud Santé et Solidaires. Mais aussi « Si on s’alliait ? », Nous toutes 35, La cause du Peuple et les Jeunes Révolutionnaires. Ce collectif avait mis en ligne une pétition, qui a recueilli « plus de 500 signatures » et dont une épreuve a été laissée à la direction de l’hôpital.

On veut négocier l’amélioration des conditions de travail

Tandis que celle-ci était consultée, pour décider d’une éventuelle entrevue avec les manifestants – « On veut être reçu à dix pendant au moins deux heures, et dans moins d’un mois » – les militants ont tenté de contacter des cadres de Net Plus. L’un d’eux répond : « On veut négocier l’amélioration des conditions de travail », exige une militante.

La police appelée

Parmi les manifestants, des soutiens, mais aussi quelques employés ou ex-employés de Net Plus, comme R., qui prend la parole : « ça fait 20 ans que je fais des ménages… au début à l’hôpital ça se passait bien, mais là on y arrive plus. Cinq minutes par pièce alors qu’on a des salles de réunion de 60 personnes ». « Il faut 9 h sans pause pour réaliser les tâches demandées », renchérit la même militante.

Finalement, c’est la police, sollicitée par l’hôpital, qui fera sortir les manifestants, après que ceux-ci ont eu l’assurance d’un rendez-vous, fixé au 26 octobre 2023 à 11 h.

180 salariés

De son côté, la direction de l’entreprise Net Plus, s’étonne d’être ainsi mise en cause. « Nous avons effectivement une demande, venant de la CGT du CHU, mais pas des syndicats de l’entreprise, pour deux salariés présents dans nos effectifs et trois autres qui n’en font plus partie, sur les 180 personnes employées au CHU et à l’hôpital Sud. »

La police est intervenue vers 15 h 30, pour faire sortir les militants.
La police est intervenue vers 15 h 30, pour faire sortir les militants. (Le Télégramme/Dimitri Rouchon-Borie)

« Fiches de poste revues »

Net Plus assure avoir organisé, le 9 juin 2023, une réunion avec les associations et les personnes impliquées. « Pour maintenir le temps de travail de nos agents, nous avons dû revoir des fiches de poste, suite à la demande de notre client qui souhaitait passer de 5 à 1 passage semaine dans les bureaux. Mais la charge de travail s’avère réaliste et une agente qui est signalée en difficulté est régulièrement accompagnée. »

Un audit

La direction s’étonne surtout de ne pas avoir eu de « remontées » qui conforteraient l’hypothèse d’un problème global. « Chaque agent dispose du téléphone de son chef d’équipe, du chargé de clientèle, du directeur de l’agence, du directeur de région et du standard de l’agence de Rennes, le tout affiché dans le local ». Des tables rondes ont été organisées. Et surtout un « audit » a été confié au CSE de l’entreprise, via son syndicat majoritaire, la CFDT, pour diagnostiquer un éventuel « malaise plus général ». « Rien n’a été remonté dans ce sens », assure la direction de Net Plus.

Source : À Rennes, 50 manifestants font irruption dans les bureaux du CHU | Le Télégramme (letelegramme.fr)

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