Par Guillaume Bietry
La capitale bretonne affiche un taux de pauvreté bien supérieur à celui du reste de la région et de la France prise dans son ensemble. Le niveau de vie médian y est également moins élevé.
À Rennes et dans sa métropole, on est un peu plus pauvre qu’ailleurs en Bretagne. C’est l’un des grands enseignements d’un panorama publié par l’Insee régional mardi 3 octobre. Selon des données datant de 2020, le taux de pauvreté (soit la part des ménages vivant sous le seuil de pauvreté, fixé à 1 120 € par mois pour une personne vivant seule) est moins élevé en Bretagne qu’ailleurs en France : 11,2 %, contre 14,4 %.
Des chiffres qui masquent une variété de situation à l’échelon local. La pauvreté est en effet un peu plus marquée dans le Centre-Bretagne, mais aussi dans grandes aires urbaines. Une situation qui colle avec les statistiques nationales et qui s’explique par la force d’attraction de ces territoires concentrant à la fois emplois et logements. Et notamment les appartements en mauvais état.
Niveau de vie médian inférieur
Première agglomération bretonne, Rennes Métropole n’échappe pas à cette tendance. Le territoire affiche ainsi un taux de pauvreté de 13,3 %, ce qui reste inférieur au taux national (et à la métropole brestoise, 13,7 %) mais supérieur au taux régional. Sur le seul périmètre de Rennes, on atteint même 20 %.
Autre donnée intéressante, le niveau de vie médian par personne (la moitié gagne plus, la moitié gagne moins) est plus élevé au sein de la métropole qu’ailleurs : 23 740 € par an, contre 22 400 € en Bretagne et dans le reste du pays. Mais pour les personnes pauvres, ce chiffre est plus faible, ressortant à 10 690 € contre 10 930 € en Bretagne et 10 740 € en France. La pauvreté est donc un peu plus « intense » dans la métropole rennaise et les inégalités, plus fortes.
Qui sont les ménages pauvres installés dans Rennes Métropole ? Des familles monoparentales, à près de 30 %. Il s’agit aussi souvent de personnes jeunes : un quart des pauvres ont moins de 30 ans. Pas étonnant, quand on sait que la métropole compte plus de 72 000 étudiants.
Source : À Rennes, des pauvres plus pauvres qu’ailleurs | Le Télégramme (letelegramme.fr)
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