À Rennes, inquiétude chez Contitech (ex Barre-Thomas) : 300 emplois en jeu (OF.fr 29/06/2023)

Inquiétude chez Contitech, située route de Lorient, à Rennes. Un nouveau plan de restructuration a été annoncé, ce jeudi 29 juin 2023, aux salariés. Ex Barre-Thomas et Cooper-Standard, l’usine, appartenant à Continental, est spécialisée dans la sous-traitance automobile.

L’usine de Rennes, Contitech est visée par un nouveau plan de restructuration qui suscite de l’inquiétude chez les salariés. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE


« Nous sommes usés, lassés, écœurés par ces multiples brinquebalements de l’entreprise et des salariés »
, Alain Le Bras, délégué CGT de l’usine Contitech (ex Barre-Thomas et Cooper-Standard) se fait le relais d’un sentiment d’inquiétude et de ras-le-bol chez Contitech, le sous-traitant automobile, situé route de Lorient, à Rennes.

Ce jeudi 29 juin 2023, lors d’un CSE extraordinaire, leur direction leur a annoncé un nouveau plan de restructuration décidé par le groupe Continental, le fabricant de pneumatiques allemand, auquel l’usine appartient depuis quatre ans maintenant.

Cette restructuration, voulue par Continental qui réalise un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, va concerner les 18 500 salariés employés par le groupe qui compte 34 sites dans 15 pays. Et en France, les sites de Rennes ainsi qu’Andrézieux et Calluire sont également visés.

À Rennes, cette usine de 18 000 m², où travaillent près de 300 personnes, est spécialisée dans la fabrication, notamment à base de plastique et de caoutchouc, de systèmes antivibratoires exclusivement destiné à l’industrie automobile.

« Nous ne sommes pas des Kleenex® »

L’antique et historique usine de la Barre-Thomas, créée en 1954 par Citroën – donc bien avant le site de PSA de La Janais, en 1961 –, avait compté jusqu’à 1 600 salariés. Après de multiples changements de propriétaires à partir des années 2000 et de nombreuses péripéties qui ont menacé sa survie, elle avait retrouvé un nouveau souffle et de nouveaux locaux, en 2018, sous les couleurs de Continental.

« À l’époque, on nous avait vanté un beau projet dont nous n’avions jamais vraiment compris la finalité, déplore la CGT. Les doutes que nous avions à l’époque sont aujourd’hui une réalité. Le projet est une coquille vide. La Barre-Thomas va peut-être vivre son énième reprise dans le meilleur des cas. »

L’usine Contitech (filiale du groupe allemand Continental) sur le site de la Barre-Thomas à Rennes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Aujourd’hui, l’usine emploie 320 salariés et 40 intérimaires. « Ces salariés, à qui on demande des efforts en permanence dans des conditions de travail très difficiles, sont aujourd’hui plongés dans le désarroi, poursuit la CGT dans un communiqué de presse. Nous ne sommes pas des Kleenex® que l’on prend et que l’on jette. »

« Les dirigeants de Continental et leurs actionnaires ne sont avides que d’argent. Si une entité du groupe fait un peu moins de bénéfices, on coupe la branche et on ne garde que les sites qui rapportent des bénéfices à deux chiffres. La CGT continuera à se battre, comme elle l’a toujours fait, dans l’intérêt de l’ensemble des salariés. »

Des propos relayés par Jean-Michel Guérin, délégué FO : « On a une direction fantôme, c’est très inquiétant. On a une pyramide des âges très élevée, on s’en remet beaucoup à l’interim. Les clignotants sont clairement à l’orange. »

Stellantis, principal client

Début juin, pourtant, la direction avait exceptionnellement ouvert ses portes aux familles de salariés pour leur montrer l’envers du décor et partager, fièrement, avec eux les secrets de fabrication de multiples pièces antivibratoires destinées à l’industrie automobile.

« Historiquement, Stellantis reste toujours notre principal client, avec 85 % de nos ventes, expliquait alors Dominique Humeau, directeur de Contitech. Mais aujourd’hui, nous travaillons aussi pour BMW, avec notamment des pièces pour ses futurs véhicules électriques, pour l’anglais Vauxhall et pour l’américain Ford. »

Contacté ce jeudi 29 juin, le directeur n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.

Auteur : Bruno Alvarez

Source : À Rennes, inquiétude chez Contitech (ex Barre-Thomas) : 300 emplois en jeu (ouest-france.fr)

URL de cet article : À Rennes, inquiétude chez Contitech (ex Barre-Thomas) : 300 emplois en jeu (OF.fr 29/06/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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