À Saint-Brieuc, la mobilisation à l’Ehpad des Capucins n’a réuni qu’une quarantaine de personnes (LT.fr 26/09/2023)

Ce mardi 26 septembre, une quarantaine d’agents se sont réunis devant l’Ehpad des Capucins, à Saint-Brieuc, pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail.

À l’appel de l’intersyndicale de l’hôpital Yves-Le Foll, une quarantaine de personnes se sont réunies devant l’Ehpad des Capucins, à Saint-Brieuc, pour demander de meilleures conditions de travail. (Le Télégramme/Frédéric Militon)

« Que ce soit nous ou un proche, on est tous amenés à fréquenter ces établissements. D’où la question : quelle place voulons-nous donner à nos aînés ? », s’inquiète Régis Pineau, secrétaire général de la CGT à l’hôpital Yves-Le Foll. Mardi 26 septembre, de 13 h à 15 h, ils étaient une quarantaine à être présent devant l’Ehpad des Capucins, à Saint-Brieuc, pour dénoncer les conditions de travail au centre gériatrique mais aussi, de manière générale, dans les professions du soin.

« Cela fait maintenant plusieurs années qu’on alerte sur la situation. Maintenant qu’il y a des problèmes de financement et de budget, les politiques s’y intéressent. Mais ils n’ont aucune considération pour les usagers et le personnel », poursuit le syndicaliste. Mardi 19 septembre, le département des Côtes-d’Armor a annoncé débloquer un million d’euros pour ses Ehpad « les plus en difficulté » ; la ville de Saint-Brieuc a, quant à elle, voté une motion de soutien aux Ehpad lundi 25 septembre.

Deux infirmières pour 400 résidents

« À Goëlo 2, la nuit, nous ne sommes que deux aides-soignantes pour gérer 90 résidents », explique une professionnelle. « Ici, il n’y a que deux infirmières pour l’intégralité des résidents, soit environ 400 personnes », surenchérit une collègue. Des problèmes d’effectif qui pourraient être résolus, selon Régis Pineau, par des embauches : « Avec toutes les heures supplémentaires effectuées, il y aurait de quoi pourvoir de nombreux postes. Mais la direction refuse de nous entendre là-dessus. »

Aujourd’hui, on n’est plus dans la bientraitance mais dans la maltraitance.

« La direction nous a expliqué que le “quoi qu’il en coûte” était terminé et que dorénavant, ce sera une politique budgétaire parce que l’établissement est en déficit. Et ça, c’est intolérable. Nous sommes soignants avant tout et il nous faut des moyens pour travailler correctement », déplore Maxence Forestier, secrétaire de la section CFDT. Des propos soutenus par Carine Le Tertre, de FO : « Aujourd’hui, on n’est plus dans la bientraitance mais dans la maltraitance. On travaille dans des conditions déplorables et ce sont les patients ou les résidents qui en pâtissent. »

Source : À Saint-Brieuc, la mobilisation à l’Ehpad des Capucins n’a réuni qu’une quarantaine de personnes | Le Télégramme (letelegramme.fr)

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