À Saint-Brieuc, une Palestinienne témoigne de l’horreur de la guerre (LT.fr 28/10/2023)

La manifestation de soutien au peuple palestinien, samedi 28 octobre à Saint-Brieuc, a rassemblé 180 personnes en centre-ville. Parmi eux, des Palestiniens et proches de victimes de la guerre qui oppose Israël au Hamas.

Manifestation de soutien au peuple palestinien, place du Guesclin, samedi 28 octobre à Saint-Brieuc. Hilda Abbassy, 26 ans, explique avoir perdu le contact avec ses amis en Palestine : « L’électricité est coupée, les gens ne peuvent même plus s’avertir des bombardements ». (Le Télégramme/Camille André)

Alors que les bombardements israéliens sur Gaza s’intensifient, les manifestations de soutien aux civils victimes de la guerre se poursuivent en France, samedi 28 octobre. À Saint-Brieuc, un nouveau rassemblement en faveur du peuple palestinien a regroupé jusqu’à 180 personnes en centre-ville pour demander un cessez-le-feu immédiat. « On est là pour dénoncer les horreurs et dire halte aux victimes civiles, celles que font Israël ; mais aussi celles du Hamas », témoigne Martial Coquio, du collectif local Paix Palestine. Des Palestiniens et des proches de victimes de la guerre qui oppose Israël au Hamas étaient présents dans les rangs.

Partis de la place du Guesclin, environ 180 manifestants ont défilé en centre-ville de Saint-Brieuc, samedi 28 octobre, pour dénoncer « le génocide en Palestine ». C’était le troisième rassemblement depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023.
Partis de la place du Guesclin, environ 180 manifestants ont défilé en centre-ville de Saint-Brieuc, samedi 28 octobre, pour dénoncer « le génocide en Palestine ». C’était le troisième rassemblement depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. (Le Télégramme/Camille André)

Jeanne Dinomais, médecin et ancienne habitante de Gaza : « Les enfants vivent dans une terreur permanente »

Cette pédopsychiatre briochine explique avoir vécu à Gaza, où elle compte encore nombre de ses amis. « Il faut savoir que la population à Gaza est composée à plus de 50 % d’enfants. Ce qui veut dire que la moitié des victimes des bombardements sont des enfants, c’est effroyable de les voir pris pour cible », témoigne-t-elle. « C’est une réelle catastrophe humanitaire : vingt et une nuits de bombardements, ce sont vingt et une nuits sans dormir. Sur place, la population est privée de tous ses besoins vitaux et les enfants vivent dans une terreur permanente. Mes amis me disent qu’ils n’ont jamais vécu quelque chose d’aussi dur… Les habitations, les hôpitaux, tout est détruit. »

Le collectif Paix Palestine. Jeanne Dinomais, foulard rouge autour du cou, a vécu à Gaza et prend régulièrement le pouls de la situation sur place.
Le collectif Paix Palestine. Jeanne Dinomais, foulard rouge autour du cou, a vécu à Gaza et prend régulièrement le pouls de la situation sur place. (Le Télégramme/Camille André)

Hilda Abbassy, Palestinienne âgée de 26 ans : « Cette guerre est honteuse »

Arrivée en France il y a neuf ans, Hilda Abbassy est Palestinienne et tenait, samedi, à porter la voix de ses proches. Drapeau palestinien sur le dos et photos d’enfants victimes des bombardements en main, la jeune femme raconte avoir perdu le contact avec ses proches sur place. « L’électricité a été coupée, comme l’eau et le gaz, les gens n’ont pas internet et ne peuvent même plus s’appeler pour se prévenir des bombardements, déplore-t-elle. Aujourd’hui, j’ai de la haine. Cela fait 75 ans que ça dure. Cette guerre est honteuse, comme le fait d’interdire, dans les grandes villes, les manifestations comme celle que nous faisons ici. »

Dans les rues, les manifestants appelaient, samedi, à un cessez-le-feu immédiat.
Dans les rues, les manifestants appelaient, samedi, à un cessez-le-feu immédiat. (Le Télégramme/Camille André)

Avec ce troisième rassemblement à Saint-Brieuc, qui s’est poursuivi par une manifestation jusqu’à la Préfecture des Côtes-d’Armor, le collectif Paix Palestine espère « faire pression et obtenir des actions du gouvernement, notamment la demande d’un cessez-le-feu immédiat ».

Auteur : Camille andré

Source : À Saint-Brieuc, une Palestinienne témoigne de l’horreur de la guerre | Le Télégramme (letelegramme.fr)

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