À Saint-Herblain, un mois de délai supplémentaire pour le projet de méthaniseur (OF.fr-27/07/23)

« On a réussi à faire bouger la situation mais on continue de se battre. » L’Association des riverains de Haute-Indre approuve le passage du dossier du méthaniseur de Saint-Herblain devant le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst). Le 20 juin, l’association avait déposé à la préfecture, une pétition de 700 signatures contre le projet

Par Agnès MÉTAYER.

Après l’avis favorable rendu par le commissaire enquêteur, le 15 juin, le préfet devait rendre sa décision à la mi-août. Le délai est repoussé d’un mois : le dossier du méthaniseur, à Saint-Herblain, passe devant le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst).

Avec une banderole devant la préfecture, des pancartes au conseil municipal de Saint-Herblain : depuis des mois, l’Association des riverains de Haute-Indre est vent debout contre le projet de méthaniseur à Saint-Herblain. Prévue sur le quai Emile-Cormerais, à côté de la commune d’Indre, cette unité, portée par la société privée Engie Bioz, devrait produire du gaz naturel à partir de déchets pour la consommation annuelle de 2 000 foyers de la métropole nantaise.

Après l’avis favorable du commissaire enquêteur, le 15 juin, la préfecture avait deux mois pour rendre sa décision. Un délai qui se rallonge d’un mois : en effet, le dossier va passer devant le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), le 7 septembre.

« Nous espérons que le Coderst rendra un avis défavorable. En tout cas, nous sommes très contents que nos craintes soient entendues », réagit Linaïck Huchet, porte-parole de l’association.

La crainte des risques de pollution

Au niveau politique, le projet, clairement soutenu par le maire PS de Saint-Herblain, Bertrand Affilé, suscite néanmoins de vives critiques. Le maire d’Indre de gauche, Anthony Berthelot, se montre très frileux. La députée LFI de la circonscription, Ségolène Amiot, a redit, dans un communiqué récent, son opposition « à ce projet dans sa forme actuelle ». « L’emplacement choisi est dangereux en raison de sa forte vulnérabilité aux inondations », estime-t-elle. Elle craint que la proximité avec d’autres sites industriels entraîne « des risques potentiels de pollution ».

À Saint-Herblain, le projet est également remis en cause par des élus de l’opposition de gauche (Saint-Herblain en commun). Dans un courrier, ils soulignent les différents avis défavorables rendus par les commissions locales de l’eau des Sage (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux) de Loire Estuaire et de la Vilaine ou encore des sept communes concernées par les épandages de digestat, ce résidu issu de la méthanisation des déchets organiques.

Rappelons que l’avis émis par le Coderst n’aura pas de valeur décisionnaire mais doit aider le préfet à se prononcer. À l’issue de cette commission, le 7 septembre, celui-ci prendra un arrêté d’autorisation ou de rejet du projet.

Source: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-herblain-44800/a-saint-herblain-un-mois-de-delai-supplementaire-pour-le-projet-de-methaniseur-f561216e-2c84-11ee-b1e5-f00806cc528c

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/a-saint-herblain-un-mois-de-delai-supplementaire-pour-le-projet-de-methaniseur-of-fr-27-07-23/

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