Par Émilie CHASSEVANT.
Plus de cent salariés de la Seifel ont débrayé, jeudi 26 octobre 2023, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), pendant quatre heures. Ils demandent une revalorisation de leurs salaires de 50 €.
« L’usine n’est pas complètement à l’arrêt mais elle tourne au ralenti, observe Olivier Houllier, délégué syndical CFDT de l’entreprise Seifel, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). D’autant qu’un des ateliers les plus importants, qui fournit aux autres les enveloppes et composants en plastique, est à l’arrêt total pendant quatre heures. »
Selon le seul syndicat présent dans l’usine malouine, 110 à 120 salariés de l’entreprise ont répondu à l’appel de cesser le travail entre 12 h et 16 h. « Nous étions d’accord pour nous mobiliser pour notre pouvoir d’achat mais sans en perdre trop. » Il s’agissait de la principale revendication.
« Pas une augmentation, mais une revalorisation »
« Nous ne demandons pas une augmentation de nos salaires mais bien une revalorisation. Quand le Smic a augmenté de 207 € en trois ans, nos salaires n’ont bougé que de 160 € », argumente Olivier Houllier, qui n’exclut pas une plus grosse mobilisation en janvier 2024 lors des négociations annuelles si cette demande n’était pas satisfaite.
Plus généralement, les salariés souhaitent également être « entendus et reconnus » par la direction de leur groupe. « On parle beaucoup de chiffre. Mais ils ne seraient pas là sans les humains. » L’entreprise Seifel, du groupe Sicame, est spécialisée dans la conception et la fabrication d’enveloppes techniques pour la distribution, la protection et le comptage des énergies et des fluides (électricité, télécoms, gaz et eau). Elle emploie 292 salariés à Saint-Malo.
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