À Vannes, la réforme des lycées professionnels « revient à éjecter les élèves de l’Éducation nationale » ( LT.fr – 18/10/22 )

Des représentants des lycées La Mennais de Ploërmel, Saint-Ivy de Pontivy, Jean-Guéhenno de Vannes, Emile-Zola d’Hennebont, Louis-Armand de Locminé, Julien-Crozet de Port-Louis ont manifesté devant le
Des représentants des lycées La Mennais de Ploërmel, Saint-Ivy de Pontivy, Jean-Guéhenno de Vannes, Emile-Zola d’Hennebont, Louis-Armand de Locminé, Julien-Crozet de Port-Louis ont manifesté devant les grilles de la préfecture. (Le Télégramme/Caroline Lafargue)

Plus de 200 représentants syndicaux et personnels des lycées professionnels ont manifesté contre la réforme de la filière professionnelle, devant la préfecture de Vannes.

Augmenter la durée des stages des lycéens professionnels de 50 % en trois ans, au détriment du temps passé en cours et des matières fondamentales telles que le français ou l’histoire-géographie. C’est l’un des axes de la réforme des lycées professionnels, qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2023, et provoque la révolte des personnels de ces établissements. Plus de 200 se sont regroupés devant les grilles de la préfecture du Morbihan, à Vannes, mardi en fin de matinée. Dans une forêt d’étendards syndicaux (CGT, CFDT, Sud Éducation, FSU…), ils représentaient, entre autres, les lycées La Mennais de Ploërmel, Saint-Ivy de Pontivy, Jean-Guéhenno de Vannes, Emile-Zola d’Hennebont, Louis-Armand de Locminé, Julien-Crozet de Port-Louis.

Exécutants sous-citoyens

« Cette réforme, c’est faire entrer le monde de l’entreprise dans celui de l’éducation nationale, dénonce Betty, qui travaille en vie scolaire dans un établissement du Morbihan et milite au syndicat Éducation. Elle vise à affaiblir l’enseignement de l’histoire, de la culture, des idées, pour formater les élèves aux besoins locaux des entreprises. Ça revient à les éjecter de l’éducation nationale ». Un professeur d’histoire-géographie et lettres, s’inquiète de voir ses élèves devenir « des exécutants, et ils seront des sous-citoyens ».

« Si on ne les éduque pas à l’école, ça ne se fera ni à la maison ni en entreprise, assure une collègue, professeure en Prévention Santé Environnement. Et malheureusement, les familles sont contentes parce que ça signifie que les élèves seront rémunérés, et les élèves, eux, sont contents de ne pas aller en classe ».

Source : À Vannes, la réforme des lycées professionnels « revient à éjecter les élèves de l’Éducation nationale » – Vannes – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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