Ce mardi 18 octobre 2022, à 11 h, plus de 150 personnes se sont réunies devant la préfecture du Morbihan, à Vannes, à l’appel de l’intersyndicale 56 pour cette journée de grève. Ils entendaient faire entendre leur opposition à la réforme prévue dans les lycées professionnels.
« On se rapproche du rythme de l’apprentissage et ça ne fait que commencer, lâche un professeur mécontent. Ils veulent une généralisation de l’apprentissage. » En voulant passer de 22 à 33 le nombre de semaines de stages en entreprise des bacs professionnels, le gouvernement a attisé la colère de ses enseignants et personnels d’éducation. Ce mardi 18 octobre 2022, à 11 h, ils étaient environ 150 à manifester devant la préfecture du Morbihan à Vannes.
Des heures en moins
Une grève organisée à l’appel de l’Intersyndicale 56 (CGT Agri, CGT Educ’action, SE-UNSA, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNFOEP, SNUEP-FSU, SNEP-UNSA, CGT Enseignement privé, SNETAA-FO, SNETAP-FSU, FO enseignement agricole et Sud éducation) contre la réforme voulue par le gouvernement. Réforme qu’ils condamnent unanimement. « Ce seront des heures drastiques en moins d’enseignement général et professionnel », note Jacques Vaesken, enseignant à Jean Guéhenno et secrétaire régional de la CGT Educ’action.
Défendre l’avenir
Au-delà d’une augmentation du temps de formation des élèves en entreprises, c’est la carte de formation aux lieux qui inquiète. « Par exemple, si vous êtes de Pontivy, où il y a beaucoup d’agroalimentaires, eh bien les cartes de formation autres que l’agroalimentaire n’auront plus lieu d’être. On défend l’avenir de nos lycées et on pense que la voie professionnelle, c’est aussi une voie d’excellence et on a envie que ça le reste », explique Lydie Jehanno, conseillère d’éducation au lycée Jean Guéhenno.
Manquaient à l’appel de ce grand rassemblement départemental, les lycéens. Réunis dès 9 h devant leur établissement pour montrer leur soutien au mouvement, ils n’auront pas fait le déplacement jusqu’en préfecture. « Mais ils nous ont témoigné leur soutien », assure le représentant syndical
Mélanie BÉCOGNÉE